Je reviens rapidement sur le stoïcisme évoqué hier dans ma note concernant le bouquin de Tom Wolfe « Un homme, un vrai ».
Le stoïcisme est une école philosophique fondée par Zénon de Kition en 301 avant JC dans la Grèce antique. L'origine du mot vient du nom grec du lieu à Athènes où les Stoïciens se réunissaient et enseignaient. Aujourd'hui dans le langage courant, le stoïcisme fait référence à une attitude indifférente à la douleur et courageuse face à la difficulté de la vie mais à l'origine la doctrine prônait l'idée qu'il faut vivre en accord avec la nature et la raison pour parvenir à la sagesse et au bonheur. On notera au passage que de tous temps les hommes ont essayé d'atteindre sagesse et bonheur, utilisant religions et philosophies de toutes sortes mais que leurs tentatives semblent bien vaines.
Le sage stoïcien recherchera ce qui est bon pour lui mais surtout ce qui est bon selon un aspect moral ; pour cela il distingue les actions qui dépendent de lui et celles qui ne dépendent pas de lui mais de l'ordre du monde. Bien entendu il privilégiera les premières, car « le malheur est de désirer ce qui ne dépend pas de moi. » Mais conscient que la sagesse n'existe peut-être pas, la vertu consistera à vivre selon le préférable, Montaigne, Descartes et Pascal ont été influencés par cette philosophie.
C'est Epictète qui nous a laissé des traces de l'enseignement de cette philosophie, pas personnellement puisqu'il ne laissa pas d'écrits, mais par un de ses élèves qui compila ses déclarations dans ce qui est appelé le Manuel principalement et quelques livres complémentaires.
Si vous voulez en savoir plus sur cette philosophie, je vous conseille Le Stoïcisme de Jean Brun édité dans la fameuse collection Que Sais-je ? Mais vous pouvez surtout aller directement au cœur du sujet avec le Manuel d'Epictète édité chez Rivages poche, un mince livre de quelques dizaines de pages mais d'une richesse incalculable pour affronter la vie.
« Si tu assumes un rôle au-dessus de tes forces, non seulement tu y fais pauvre figure, mais tu négliges celui que tu pouvais remplir. » Epictète