Another Cool Stuff, by Cultiste
Il est temps d’en finir, en effet. Je pense honnêtement que toutes les applications proposées par Broots vous auront familiarisé avec la richesse et la beauté de cette langue qu’on prétend technique et fade : de quoi regarder la majorité des films américains en VO sans sous-titre – et se la péter devant les copains ébahis par votre connaissance de l’anglais. Mais ce n’est que du cinéma, n’est-ce pas ? Des situations écrites pour un rôle, quand bien même le scénariste et l’interprète seraient doués. La vie réelle, c’est autre chose. Alors imaginez. Imaginez qu’un incident vienne perturber votre dure journée de labeur et vous empêcher de terminer ce pour quoi vous êtes (grassement, allez, avouez !) payé. Que cet incident soit le fait d’un employé, un subalterne, un de ces personnels habituellement invisibles qui peuplent vos couloirs et hantent vos sous-sols, ceux qui vous amènent un café avant que vous le demandiez, s’occupent de votre confort et de vos conditions de travail, en somme un des nombreux rouages de la machine dont vous êtes, bien entendu, l’élément majeur. Vous avez cet homme, ce fautif devant vous et l’on vous dit que tout est à refaire. Ce n’est pas nécessairement et entièrement de sa faute, mais il y est, vous en êtes persuadé, pour quelque chose : négligence ? inaptitude ? laisser-aller ? Quoi qu’il en soit, un professionnel, pointilleux et perfectionniste comme vous, ne peut laisser passer cette erreur. Non, il vous faut montrer l’exemple et dire aux autres que tout doit aller dans la même direction. La vôtre. La bonne.
Et que cela ne se reproduise plus, hein ?
Comme me glissait l’ami Cultiste, qui m’a refilé gentiment ce lien et que je remercie chaleureusement : et après on se demande pourquoi je l’aime bien, cet acteur ! Bah moi aussi, en fait. Mais je ferai gaffe la prochaine fois que je le croiserai (on ne sait jamais, une mauvaise interprétation d’un regard, d’un geste ou d’un mot et ça entraînerait ce genre de discussion… animée).
Carole, si tu me lis…
Le plus drôle, c’est le ton visiblement désolé du pauvre gars à qui on demande : Are you a professionnal ? Et qui répond : Yes, I am. On l’imagine sans peine la tête baissée, à regarder le bout de ses chaussures qui lui semblent soudain bien trop petites. Et la gêne de ses camarades, incapables d’intervenir…
Enjoy !