Les “schlekitudes” du mont Ventoux

Publié le 25 juillet 2009 par Jlhuss

… un grand mentou !

Makhno :

Bon, je vais pas vous conter des “cafougnettes“, j’ai complètement loupé le début de l’étape (y compris le coup de bordure des z’Astana). Quand même, j’étais présent et fidèle au poste pour aborder le Ventoux.

Ouf !

Je résume la situation du moment : le Ventoux a cinquante millions d’années (Paulo) et y sont seize devant.

Derrière par contre, c’est tout dispersé (rapport au coup de bordure). Ça commence plutôt bien. Visiblement les rôles ont été équitablement (et solidairement) partagés.

Lance (Armstrong), va faire la montée mythique (autant qu’antique), collé à la roue de Frank (Schleck), tandis qu’Alberto  se chargera de contrer les attaques d’Andy (c’est réglé comme du papier à musique tout ça ! Bel esprit d’équipe). Et effectivement Andy attaque. Une, deux, trois quatre fois, cétéra, cétéra … Étranges z’attaques d’ailleurs.

Chaque fois, le plus jeune des deux fils de Johnny (Schleck), prend cinquante mètres au groupe maillot jaune, puis il se retourne “ostentatoirement”, constate, comme de juste que l’espingouin est “dans sa roue”, mais que son aîné Frank, nan !

Alors, il se relève. Et comme ça, sept ou huit fois de suite. Étonnant non ? Lassant et agaçant surtout (enfin, je trouve).

Faut avouer que les deux premières semaines de la compétition n’ont pas été particulièrement “folichonnes” cette année, mais, “on” nous promettait qu’au pied du Ventoux : “on allait voir ce qu’on allait voir !” Eh ! Ben ! On a vu.

On a vu Garate gagner l’étape avec beaucoup de courage bien sûr (comme tous ceux qui sont allés là haut), mais aussi beaucoup de lucidité. Du courage, il en a fallu encore bien plus (je crois), à Martin, pour finir “deux”. Son regard “décoloré” tout au long de la “montée légendaire” en disait long sur la souffrance qu’il devait endurer, cela explique aussi sans doute sa petite erreur tactique quand il a emmené le futur vainqueur dans la dernière ligne droite. Il est bien jeune, il apprendra et il en gagnera plein d’autres (pour reprendre le “phrasé ch’ti”, je dirai même : “tout plein d’autres”).

Et pi f’est tout.

“Pour la beauté du geste”, on notera le panache de Le Mevel qui s’est battu comme un beau diable jusqu’au bout (mais en vain), pour sauver sa 9ème place. Mais finalement, la “montagne épluchée” a accouché d’un mulot.

Demain, place aux sprinters (en principe). C’est bientôt “la quille” !

Une dernière fois : “à demain si ça vous chante !

Cordialement

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Benjamin :

Le “podium à Ventoux”!

Armstrong me fait mentir, par la (relative) faiblesse de Frank Schleck par rapport à son cadet… et l’incroyable manque de sens tactique des deux frangins. Ce sera 1/ Contador - 2/ A. Schleck - 3/ Armstrong (   J’étais à peu près bon pour l’étape, pas pour le podium)

Qui trop embrasse mal étreint” et Frank étant manifestement “limite” Andy aurait du jouer la carte de la victoire de l’étape. Frank finira 4 au lieu de 5, pas très significatif, moins en tout cas qu’une victoire de prestige sur le Ventoux. Armstrong a semblé relativement facile, même si c’est à chaque fois Contador qui a fait l’élastique pour ramener le petit groupe sur Andy Manifestement, Frank devra se métamorphoser en équipier ou en capitaine de route d’Andy, la différence entre les deux étant patente.

Oui… F. Schleck reste 5e pour 3 sec sur Wiggins et 40 sur Armstrong. Les attaques d’Andy n’ont servi à rien, puisque Frank ne pouvait suivre. Finalement Andy aurait du monter à fond de cale, tenter de se débarrasser de Contador et gagner l’étape. Et derrière, puisqu’il n’a pas la giclette, si Frank avait monté à un train très soutenu, sans à coup, il pouvait lâcher au moins Wiggins

Dans ces conditions, heureux que ce soit un des échappés du début de course qui l’emporte (d’extrême) justesse et au bout de lui même. Chapeau, Garaté!!
Le Mével reste dans le Top 10, chapeau! Il crame Astarloza, mais se fait passer par Kreuziger.
Le coup de bordure des Astana, avant le Ventoux, hyper téléphonée!! Et pourtant ça a marché, plus de 120 coureurs abordent la montée avec 1mn d’avance!!

La montagne a peut être accouché d’un mulot, mais aux forceps et sans péridurale. Ca doit être dur pour un Garaté d’entendre dire qu’il ne s’est rien passé le plus grand jour de sa vie! Il s’est passé plein de choses, mais celles-ci se sont neutralisées. On a constaté une fois de plus que les Schleck sont des frères siamois et que leur lien fusionnel leur retire l’intelligence requise pour une bonne tactique. Des hésitations en veux-tu en voilà, des “je t’attends, viens”, on pourra appeler ça des “schlekitudes”
Z’avez vu que sans aucun enjeu, devant le grupetto, Cavendish (104e) a fait le sprint avec Hushovd? (105e)

Demain sauf accident, Contador pourra chantonner:

Je m’baladais sur l’avenue
Le coeur ouvert à l’inconnu
J’avais envie de dire bonjour
À n’importe qui
N’importe qui ce fut toi
Je t’ai dit n’importe quoi
Il suffisait de te parler
Pour t’apprivoiser

Aux Champs-Élysées
Aux Champs-Élysées
Au soleil, sous la pluie
À midi ou à minuit
Il y a tout ce que vous voulez
Aux Champs-Élysées 

PS: n’importe qui sauf…. Armstrong

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Demain Paris :