Un Corail Intercités, c'est tout de même autre chose qu'un train couchettes italien limite insalubre, qui arrive à Paris avec 1 h 40 de retard. Résultat, je rentre de vacances les yeux cernés au point que ma coiffeuse me soupçonne d'avoir fait des abus de toutes natures… Loin de moi cette idée ! Fini le ciel bleu toscan. Place à aux stratus tourangeaux après une météo parisienne pour le moins capricieuse : chaud, froid, pluie, soleil, cumulus, cirrus, comme pour me rappeler les différentes composantes de la climatologie reléguées aux oublis pendant mon séjour à Pomarance. Et un pic d’ozone, un ! En intraveineuse, si possible.
Outre ma dose d’ozone et de CO2, j’ai surtout pris une bonne dose de culture avec Jérôme, saupoudrée d’une pincée (enfin, une bonne poignée plutôt) de "bistronomie" pas locale du tout. Café-croissant excellents chez l’Auvergnat du coin (l'espresso est à un euro !) ; dîner plantureux chez le Basque du coin, Le Troquet, dont Jérôme me vantait les attraits depuis fort longtemps. Une ventrèche fondante aux couteaux et au parmesan, un pot au feu de queue et de joue de bœuf aux légumes d’été et un clafoutis à se damner. J’ai embarqué la fine bouteille de morgon pour y mettre mon vinaigre maison. Dès que j’aurai acheté ma petite maison avec jardin, ce qui ne saurait tarder, je récupérerai mon vinaigrier bien aimé. Oui, c’est promis, dès ce soir, je cesse les infidélités au vignoble ligérien. Les vacances, ça me rend volage !
Sans vouloir étaler ma culture comme de la confiture, nous sommes allés voir l’expo Planète Parr au musée du Jeu de Paume, l’un de mes photographes favoris. C’est moins une expo de ses photos que des images, des livres de photos et des objets qu’il collectionne méthodiquement. Je m’attendais à un déballage disparate, mais il y a une vraie cohérence et même beaucoup de sens, dans cette accumulation d’objets choisis. Pour ceux qui ne connaîtraient pas cette œuvre très personnelle, les photos qui l’on fait connaître sont exposées à l’extérieur. Avec les cartes postales de Plonk & Replonk, ce sont les rares images capables de me faire rire de bon cœur. Comme de bonnes blagues. Des blagues à Parr.
Photos (saisies au vol par le iPhone de Jérôme) : Le pot-au-feu estival du Troquet, dans le 15e, à Paris. Ma quête du Graal à la librairie ''Le Divan'' : un livre sur Tokyo que Jérôme m’a fait découvrir lors de nos nombreuses conversations nippones. Drôle et graphiquement irrésistible.