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Une étude très documentée de l'Ifop sur la partielle d'Aix en Provence peut être lourde de conséquences sur la présidentielle 2012.
L'Ifop vient de publier aujourd'hui une étude très documentée sur l'élection municipale partielle d'Aix en Provence.
Les enseignements sont nombreux même s'ils doivent être nuancés compte tenu du climat très particulier lié à toute partielle.
Le phénomène le plus intéressant réside dans l'effet décisif du premier tour. Les rassemblements du second tour s'exposent à des "pertes" élevées.
Mais surtout, le premier tour acquiert désormais une fonction plus élevée que le seul tour avant la décision. Il est presque la décision dès que l'un des candidats se détache. Il crée une dynamique qui influence le reste de l'électorat et qui motive un second tour enregistrant presque la "décision du 1er".
Les études qualitatives vont parfaire cette impression.
Si cette prime au rassemblement dès le 1er tour s'installait comme une donnée majeure structurante de l'électorat ; ce serait une nouvelle donne capitale pour des scrutins comme la présidentielle au moment où la gauche vit un fort éclatement de son offre.
C'est aussi une part importante de la stratégie du Modem qui pourrait être remise en question car le 1er tour éclaté ouvrirait alors un tremplin pour le pouvoir sortant.