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du vent dans les toiles...

Publié le 24 juillet 2009 par Lesbottieres
  Mercredi 01 Juillet 2009 - 6ème jour    On  prend notre petit-déjeuner en bordure de la Gambie. Il y a des cadres moins idylliques pour démarrer une journée. Sur la rive opposée du fleuve, cinq crocodiles se prélassent, certains la gueule ouverte. Ont-ils déjà mangé ?  Attendent-ils qu'un touriste se risque dans le cours d'eau pour le faire ?  Je vérifie : notre groupe est au complet.       Par contre, pas d'hippopotames visibles, seulement quelques traces de leur passage sur le sable de la berge. Des singes circulent tout autour de l'hôtel, à l'affût d'une friandise ou d'un reste à chaparder et plusieurs espèces de volatiles nous offrent leur concert matinal.     Le safari photo reprend.     J'ai l'impression que les animaux sont moins matinaux que nous car l'agitation dans les fourrés n'est pas si dense que la veille. J'ai oublié de vous préciser hier une autre particularité du parc Niokolo Koba par rapport à la plupart des autres réserves africaines :  nous sommes ici ...   - Tiens, un chacal ! Pas encore vu jusqu'à présent...                                                              ...en forêt et la végétation au sol assez dense rend plus difficile la vision de la faune. Nous ne verrons hélas ni lions, ni éléphants au cours de notre visite. Ces derniers ne sont d'ailleurs plus que quelques unités dans ce parc.       Nous remontons jusqu'à la sortie du parc et reprenons la N 7 en direction de Kédougou au sud du pays, non loin de la frontière guinéenne.     Pause pique-nique, toujours au bord de la Gambie. On se dégourdit un peu les jambes en faisant une petite promenade le long du cours d'eau quand soudain, des soufflements bruyants attirent notre attention. Pas de doute, ils sont là ! On s'approche ; et soudain, on les aperçoit :  six hippopotames s'ébattent et se rafraîchissent au milieu du fleuve. Il y en a deux particulièrement énormes.           Magique !   La chaleur est toujours aussi forte, autour des 40°C, mais peut être moins lourde. Le paysage est nettement plus vert, visiblement les averses éparses ont été plus nombreuses dans la région ces derniers jours mais la pluie, la vraie, se fait toujours attendre.   Pour le bivouac de ce soir, nous sommes accueillis par des Bédik dont le village surplombe le terrain où nous montons les tentes. Comme d'habitude, nous sommes les bienvenus. Nous faisons connaissance avec quelques familles sur plusieurs générations mais la visite du village est repoussée au lendemain matin car il se fait déjà tard et le ciel semble s'assombrir dangereusement. Des grondements de tonnerre se font entendre, de plus en plus proches. La saison humide va-t-elle réellement débuter ce soir ?    Le chef du village, un ancien qui en a vu d'autres, est formel : il ne pleut que rarement la nuit. Un autre, plus jeune, nous parle de lune  défavorable. Pour lui, il faut encore attendre quelques jours avant la pluie. Pendant l'apéro (et oui, une bouteille de pastis nous accompagne tout le long de ce voyage...), alors que la nuit tombe, le ciel devient vraiment très sombre et prend à l'horizon une couleur orangée qui nous inquiète tous. On commence à renforcer les tentes.   De plus en plus sombre et orangé. La table et les couverts qui avaient été dressés au sol sont mis à l'abri précipitamment. Et soudain, une tempête de... vent s'abat, violente.   Comme le roseau de la fable, les tentes plient mais ne rompent pas, enfin... presque. Certaines se retrouvent aplaties au sol comme des crêpes puis reviennent à une position plus correcte.         Nous nous réfugions dans le 4 x 4. Au bout d'un quart d'heure, le vent cesse aussi subitement qu'il a commencé. Avec le concours des habitants du village, les tentes sont remises d'aplomb, leurs attaches renforcées, au cas où... cette nuit....       Quand la pluie se met à tomber, les six aventuriers que nous sommes (si, si...) retournent précipitamment dans le 4x4. Ca dure un peu, on dîne à bord : épique ! Quelques villageois trop heureux de ce don du ciel qui s'abat et peut être aussi un peu amusés par l'attitude des toubabs devant les éléments déchainés, restent dehors à observer la scène.   L'accalmie est là, on regagne nos tentes. Il est 20h 45.   La nuit sera-t-elle agitée ?    

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