24 juillet 2009
Extrait du registre des horreurs (1) - Kada Benchiha à l'oeuvre
Si vous êtes sensible, je vous conseille de ne pas lire ce qui suit. Merci de fermer cette page et de changer de site.
Kada Benchiha était l'émir du GIA pour l'Ouest algérien pendant les années 1990. On rappellera que ce groupe a été fondé par les islamistes radicaux de l'ex-Front Islamique du Salut (FIS) en septembre 1992 (notamment les " Afghans ", c'est-à-dire les Algériens revenus au pays après leur participation à la guerre contre les Soviétiques en Afghanistan). Il se proposait de mener une guerre totale contre le régime ( Taghout, Tyran) et ses " soutiens ", jusqu'à l'effondrement de celui-ci. Il refusait l'action politique et avait pour slogan : " ni trêve, ni dialogue, ni réconciliation possible ". Concernant ses méthodes, il s'illustrera dans l'horreur la plus inhumaine par l'égorgement de ses victimes, les massacres collectifs d'innocents, la propagation de la terreur, la liquidation des rivaux et des récalcitrants (assimilés aux " communistes "), la recherche effrénée du martyr et le culte mystique de la mort. Un islamiste armé sous pseudonyme fait dans l'extrait choquant qui va suivre le récit de quelques uns des faits de l'émir Benchiha :
" Benchiha ne faisait pas de cadeau. Sur un faux barrage, il avait arrêté une voiture suspecte qui avait tenté de faire marche arrière. A bord, se trouvaient un père et sa fille. " Va annoncer la mort de ton père ", a dit Benchiha à la fille en la renvoyant au volant du véhicule. Il a ensuite ligoté le père et ses hommes l'ont torturé pour qu'il avoue sa profession. Plus tard, il avait récupéré un moudjahid soupçonné d'être un indicateur infiltré dans le maquis. [...] L'accusé niait. Il maintenait qu'il était professeur. [...] Ses hommes [de Benchiha] embarquaient le suspect et le torturèrent au couteau. Le " professeur " voyait ses doigts tomber un à un. Il hurlait de douleur en clamant son innocence. Ce fut ensuite le tour des oreilles. Lorsque la lame coupa la première, il s'effondra. Il savait que, s'il ne parlait pas, les Afghans de Benchiha allaient le découper en petits morceaux. Il avoua qu'il était lieutenant dans la SM [Sécurité Militaire, services de renseignements algériens]. Croyant sauver sa peau, il répondit à quelques questions sur son travail. Puis, un moudjahid l'égorgea. "
Pendant quatre jours, le prisonnier est resté attaché à un arbre, sans boire ni manger. Chaque matin, un moudjahid lui coupait un doigt. Au quatrième, il a parlé. Il était adjudant-chef dans l'armée. Benchiha a conclu qu'il n'était pas intéressant et il l'a achevé avec une scie à métaux.
Quelques semaines plus tard, alors que l'émir était descendu en ville, il a vu à la télévision un reportage sur la promotion d'une école de police. Le commentateur a annoncé qu'elle porterait le nom d'un colonel, mort en service commandé. Comme il avait gardé les papiers du type qu'il avait torturé, Benchiha découvrit que c'était bien le même homme. L'adjudant était en réalité colonel, un grade très élevé dans l'armée algérienne. Benchiha s'en est voulu de ne pas avoir pu lui extorquer de précieux renseignements. [...] Il n'avait pas été assez dur et s'était juré de ne plus commettre la même erreur.