Chaque été, la fraise, la framboise et le bleuet ont, à tour de rôle, leurs semaines de gloire. Aucun doute, les Québécois sont friands de ces baies et de leurs bénéfices pour la santé. Mais les petits fruits ont aussi la cote auprès des producteurs du Québec et sachez que bientôt, vous en trouverez de tout nouveaux chez votre épicier.
Des camerises dans la cour
Airelle, chicouté, amélanche, griotte, camerise… Ce ne sont pas de nouveaux mots, mais bien des petits fruits en pleine émergence, cultivés par les producteurs québécois. Dans les champs, fraises, framboises et autres cousins ont une courte durée de vie. «La floraison et la récolte des petits fruits s’étendent de mai à septembre, mais ne durent en moyenne que quelques semaines pour un fruit en particulier», indique Caroline Lemay, agronome et chargée de projet chez Agrinova, une entreprise qui se spécialise dans la recherche et l’innovation agricole au Saguenay-Lac St-Jean. Afin de diversifier leurs vergers et ainsi s’assurer des revenus à différentes périodes de l’année, les agriculteurs, en collaboration avec des chercheurs scientifiques, essaient de cultiver de nouvelles variétés de petits fruits.
Mais pourquoi ces baies n’ont-elles jamais été exploitées avant? «L’engouement des consommateurs pour des produits contenant des antioxydants ou d’autres substances nutraceutiques y est pour beaucoup», souligne l’agronome. Ils sont également une bonne source de vitamines et de nutriments essentiels. Il semble aussi que ces petits fruits étaient, jusqu’à tout récemment, inconnus. «Nous en avons beaucoup appris, en 2006, sur la camerise et le cerisier nain, par exemple, lors d’une mission de transfert des technologies en Saskatchewan», précise-t-elle.
Potentiel agronomique à exploiter
Du côté scientifique, la recherche se concentre sur l’évaluation du potentiel agronomique des sites de production. L’examen du type de sol idéal de même que du système d’irrigation de la terre et la mise au point de pesticides appropriés sont autant de projets de recherche nécessaires à l’optimisation de la culture de ces nouveaux petits fruits.
Ces fruits ont la particularité de pousser dans les régions nordiques telles que le Québec où on les retrouve surtout en région. Il est possible d’en trouver quelques-uns, dès maintenant, sur les étalages de votre épicerie.