Y a t-il trop de commémorations nationales en France ?

Publié le 24 juillet 2009 par Harki45

Y a t-il trop de commémorations nationales en France?


Nous pouvons distingués 3 grandes catégories de commémorations :

Il y a les commémorations destinées à rendre hommage aux « morts pour la France » :
• Aux « morts pour la France » de la guerre d’Algérie et des combats du Maroc et de la Tunisie (5 décembre),
• Aux « morts pour la France » en Indochine (8 juin),
• Aux « morts pour la France » lors de la guerre de 14-18 (11 novembre)

Il y a les commémorations destinées au souvenir lui-même destiné au « plus jamais ça » qui concernent des évènements suffisamment graves avec :
• La commémoration de l'abolition de l'esclavage (10 mai),
• La journée de la déportation (fin Avril)
• La commémoration de la capitulation de l’Allemagne nazie (8 mai)

Enfin il y a les commémorations destinées à honorer un groupe d’hommes, un homme ou une femme en tant que symboles d’une lutte pour la France :
• L’hommage aux Harkis (25 septembre)
• L’hommage aux Justes de France (16 juillet)
• L’hommage à Jean Moulin (17 juin)
• La fête nationale de Jeanne d’Arc (2éme dimanche de Mai)
• L’appel du 18 juin du Général de Gaulles (18 juin)

Et puis un peu à part, on trouve le 14 juillet, Fête nationale, symbole de la révolution française.

Demain, la France va t’elle continuer à les commémorer ? Un rapport émis par l’historien André Kaspi, dénonce la multiplication des commémorations depuis ces dernières années.
Selon la commission Kaspi : Il n’est pas sain qu’en l’espace d’un demi-siècle, le nombre de commémorations ait doublé. Il n’est pas admissible que la nation cède aux intérêts communautaristes et que l’on multiplie les journées de repentance pour satisfaire un groupe de victimes, car ce serait affaiblir la conscience nationale, susciter d’autres demandes et diluer la portée de commémorations.


La commission Kaspi propose donc purement et simplement de retenir les trois dates les plus importantes : le 11 novembre pour commémorer les morts du passé et du présent, le 8 mai pour rappeler la victoire sur le nazisme et la barbarie, le 14 juillet qui exalte les valeurs de la Révolution française.
Il est noté par ailleurs que les autres dates de commémorations connaissent une véritable désaffection. Elles ne devraient devenir que des célébrations locales ou régionales.
Ce rapport nous amènent à quelques réflexions. Le fait de dire qu’il y a trop ou pas trop de commémorations doit être considéré en fonction du sens que l’on souhaite donner à chacune d’entre elle et de ce que l’on en fait.

En attendant vos réactions, toute l'équipe de Mon Harki.com vous souhaite de bonnes vacances.