Stephen King est connu mondialement pour ses romans d’horreur bestsellers et pour les films adaptés de ses livres : Shining par Stanley Kubrick, Dead Zone par David Cronenberg ou Carrie par Brian de Palma. Lire Ecriture, mémoire d’un métier est l’occasion de découvrir l’écrivain confronté à la création littéraire.
Dans ce livre paru en France en 2001 et aux Etats-Unis en 2000, il donne des conseils au lecteur qui veut devenir écrivain, le principal étant : si vous voulez écrire beaucoup, il faut lire beaucoup. Ce qui signifie, votre vie ne suffit pas à inspirer l’écriture d’un livre, il faut aussi (et surtout) avoir le courage de passer du temps à lire les grands écrivains. Tout l’intérêt de ce livre est de décrire simplement la condition d’écrivain.
Pour lui, issu de la middle class américaine et baby boomer (j’ai fêté à ma manière ses 60 ans en 2007 à l’occasion d’une performance au 61 è Festival d’Avignon), l’enjeu est de dédramatiser le fait d’écrire. Il commence par dresser son cv sur un mode humoristique (Stephen King n’a pas besoin de faire un cv pour se présenter !) et il poursuit en intitulant un chapitre consacré aux phrases, Boîte à outils, titre inspiré de la boîte à outils de son oncle.
Cependant, ce livre est accidentellement nourri d’une tragédie qu’il nous garde pour la fin. En sept parties bien serrées, il raconte comment un Van l’a renversé alors qu’il se promenait au bord d’une route de campagne, un dimanche ensoleillé. Il échappe de peu à la mort et c’est sur un fauteuil roulant, durant l’été 1999, qu’il achève l’écriture de ce livre.
La conclusion est stoïcienne : « Ecrire n’a rien à voir avec gagner de l’argent, devenir célèbre, draguer les filles ou se faire des amis. En fin de compte, écrire revient à enrichir la vie de ceux qui liront vos ouvrages, mais aussi à enrichir votre propre vie. C’est se tenir debout, aller mieux, surmonter les difficultés. Et faire qu’on soit heureux ? Oui faire qu’on soit heureux. »