C’est un dahu de la plus pure espèce. Et d’ailleurs, ce prétendu chat n’est pas blanc. Il est même tout sauf blanc. Vois l'ocre sur son front et sur sa queue ; le gris bleuté sur ses pattes inégales. C’est un dahu dextrogyre ; l’un de ceux dont les pattes côté gauche sont plus courtes que celles côté droit, ce qui les oblige à courir toujours dans le sens des aiguilles d’une montre lorsqu’ils sont sur terrain plat et à systématiquement calculer la dérive de leur saut avant de bondir sur leur proie. Vois d’ailleurs comme cette espèce a développé en arrière de la tête une grosse et utile bosse des math. Le dahu de Bonnard est d’une espèce très rare dite flottante, ce qui rend sa chasse particulièrement intéressante par gros temps. Heureusement, la bête se déplace sur des arrière-plans sombres dans lesquels le bleu profond domine. Le coloriste génial a su rendre à perfection l’habitat habituel de l’animal ; habitat dont le fond souligne habituellement la clarté du pelage et le fait apparaître blanc – à tort, je le répète – facilitant ainsi la visée du chasseur.
Pour tout vous dire, je goûte davantage les difformités des femmes au bain de Bonnard et celles de ses nus aux bas noirs. Je préfère les arrière-plans colorés de ses salles de bains et de ses baignoires aux arrière-fonds de ce prétendu chat bossu.
Dans les univers d’eau de l’ami Pierre, dans sa grande baignoire, les bleus, les jaunes, les complémentaires m’aveuglent avec délices et m’inondent de couleur. Là, sont des rose et des violet de corps féminins autrement plus érotiques.
Mais…