Suffit de prendre un ou deux petits compléments alimentaires pour qu’on doute de vos performances. Enfin ne généralisons pas : pour que mon ado « roi des jeux vidéo » doute de mes performances sur son trône – son canapé fétiche-.
Mel est plus suggestive dans son approche : elle stocke mes tubes, barres, gels énergétiques… dans un petit pot tendrement ironique. Parce que, faut aussi que vous sachiez que, dans la vie de tous les jours, Mel m’appelle « Man ». D’où le petit pot avec l’image de « Super-Man ».
Vous avez compris ? OK, je plaisante, bien sûr que vous suivez.
Et puis y’a quand même un fond de vérité dans le raccourci visuel et polysémique de Mel. Parce que du complément nutritionnel au dopage, il n’y a qu’un pas qui peut être facilement franchi, même à l’insu de votre plein gré.
Vous ne me croyez pas ? Vous mettez en cause la parole de Superman ?
Alors sachez – la précision vaut surtout pour vous mesdames, qui ne lisez pas de comics - que Superman a toujours raison, sur terre ou sur Krypton. Z’êtes toujours sceptique, hein, comme toutes les femmes face aux évidences avancées par leur mari. Vous voulez une preuve. Je vous la donne. Dans le cadre du marathon de Paris, depuis 2005, l’Association Française de Lutte contre le Dopage, fait subir à des volontaires « anonymes » et amateurs un test urinaire visant à détecter 6 substances dopantes. Celles qui sont les plus retrouvées sont les amphétamines et méthamphétamine (j’ai mis un lien vers Wikipedia parce que je ne la connaissais pas celle-là), vraisemblablement utilisées pour leur effet « coupe-faim ». Presque 45% des sportifs interrogés consomment des compléments alimentaires essentiellement dans le but d’améliorer leur performance. Comme moi. Avec Mel.
Maintenant que vous savez que je suis certainement dopé à l’insu de mon plein gré, si on parlait de vous.
Et comme le précise le professeur Rieu (non, ce n’est pas le chef d’orchestre multimillionnaire…) qui suit l’expérimentation, les compléments nutritionnels énergétiques sont souvent efficaces justement parce qu’ils contiennent autre chose que ce qui est inscrit sur l’emballage, notamment des stéroïdes anabolisants. Qui sont interdits car dopants. Mieux, une étude, réalisée entre octobre 2000 et novembre 2001 a montré qu’environ 15% des 634 compléments alimentaires analysés contenaient des prohormones (stéroïdes anabolisants précurseurs, bref encore des dopants « graves »).
Maintenant que vous savez que je suis certainement dopé à l’insu de mon plein gré, si on parlait de vous ?
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