Si les professeurs de langues vivantes par exemple peuvent facilement l'intégrer à leur cours, on imagine mal comment les professeurs d'Histoire/géographie/éducation civique vont pouvoir le faire. Ils ont déjà un programme tellement chargé qu'arriver au bout est très difficile.
Le deuxième hic est que le gouvernement estime qu'il ne faut pas de formation spécifique pour enseigner l'histoire des arts. C'est du moins ce qui est dit dans le programme de français du collège : « Le professeur de français collabore à l'enseignement de l'histoire des arts avec sa compétence propre. Il n'a pas besoin pour cela d'une formation spécifique ».
Reste à savoir maintenant ce qui sera étudié avec cette matière transdisciplinaire. Il y a « six grands "domaines artistiques" ». Les « arts de l'espace » (c'est-à-dire l'architecture, l'urbanisme, l'art des jardins...), les « arts du langage » (ben la littérature quoi), les « arts du quotidien » (arts appliqués, arts populaires...), les « arts du son » (en gros la musique), les « arts visuels » (les arts plastiques, le cinéma, les jeux vidéos...), les « arts du spectacle vivant » (théâtre, dans, musique, feux d'artifice pourvus que les spectacles soient en cours).
Finalement, beaucoup de ces arts étaient déjà étudiés (la littérature, la musique, les arts plastiques, le théâtre, le cinéma) et d'autres ne sont pas forcement des choses que les élèves ne connaissent pas (jeux vidéos, feux d'artifice).
En fait, on se demande un peu où le gouvernement veut en venir avec l'histoire des arts. si une approche pluri disciplinaire de l'art peut être intéressante, pourquoi ne pas se servir plutôt des matières qui existent déjà (français, Histoire, musique, arts plastiques...) et les inscrire dans une démarche commune avec un thème commun ?