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Un rythme d’un album par année depuis 1999…
Dans cette grande famille respectueuse de la tradition américaine et chantre d’un indépendantisme comme on n’en fait plus sur le Vieux Continent, “La Compagnie électrique Magnolia” ne détonne donc pas au premier abord. Par ailleurs, en calculant bien, ce JOSEPHINE est le dixième album au total de Molina et, encore une fois, cela se sent. On est loin des essais balbutiants americana mais bien face à un vieux routier du métier. Pour la petite histoire, et puisque que Molina aime faire les choses en ordre, Magnolia Electric Co. était aussi le dernier album de Song : Ohia, sorti en 2003, lui aussi produit par Albini et qui fut comparé au BRINGING IT ALL BACK HOME de Bob Dylan. Cette fois-ci, l’approche musicale de Jason Molina est plus intimiste tout en nous donnant des envies de grands horizons, pour un rendu proche des songwriters Willie Nelson ou encore Warren Zevon. Il suffit d’écouter l’ouverture “Oh! Grace” ou “Rock of Ages” pour s’en convaincre… De plus, il faut bien garder à l’esprit que cet américain garde un rythme d’un album par année et se permet de livrer un JOSEPHINE aussi personnel qu’attachant. Forcément impressionnant…
Cet album est attachant, nous inspire bien qu’il frise parfois le minimalisme folk. L’instrumentation ne s’impose pas sur la voix, les arrangements ne renvoient que peu souvent à la citation ; un joli travail d’orfèvre pour un 14 titres hommage à son défunt bassiste Evan Farrell. Flairant toujours les petites merveilles, Le Romandie de Lausanne proposera Magnolia Electric Co. à un public averti le 11 septembre. Pas de panique cependant : bien qu’album-concept, JOSEPHINE est loin d’être inaccessible et devrait apporter satisfaction sur scène. Reste qu’on est heureusement loin d’un folk-FM à la Band of Horse. Et, pour terminer, rassurez-vous, l’ensemble est également plus aéré que cette chronique…
Un joli travail d’orfèvre pour un 14-titres hommage à son défunt bassiste Evan Farrell