In crisis Veritas ?
La crise est sur toutes les lèvres, décryptée dans tous les médias, présente dans tous les esprits. Les français se focaliseraient sur les achats essentiels… Adieu superflu !
Depuis la fin des années 70, on observe que le vin n’accompagne plus tous les repas, qu’il est devenu un produit festif, convivial, mais plus un produit du quotidien. Ses apparitions se raréfient, ses amateurs aussi.
Si l’on y ajoute les campagnes sanitaires gouvernementales, l’arrivée en grandes pompes des concurrents d’outre-Atlantique, et la règlementation toujours plus restrictive imposée par les instances bruxelloises, on pourrait presque se demander s’il restera des viticulteurs en France en 2010.
Et pourtant !
Même si les experts sont unanimes sur la réalité de cette crise, les avis sur ses conséquences divergent. Certains hurlent à la catastrophe, quand d’autres s’exclament de l’exception viticole française. Et pour lutter contre la morosité ambiante, Findawine.com prend le parti de ceux qui voient la vie en rose !
Ce qu’il faut retenir :
-Tout d’abord, l’histoire joue en notre faveur. Le vin français n’est pas encore complètement descendu de son piédestal (au moins en France) et il suffit de faire un tour chez les cavistes ou en grande distribution pour constater que la fameuse concurrence des vins du nouveau monde sur le marché français relève plus du mythe que de la réalité. Evidemment dès qu’on traverse la manche c’est une autre histoire…
-La diversité de l’offre joue aussi en notre faveur. La viticulture française est présente sur tous les segments, cela permet de ne pas perdre de clients, mais juste d’observer un transfert de ceux qui souhaitent simplement s’orienter vers des vins plus abordables qu’à leur habitude (entre 3 et 8€).
-Dans cette terrible bataille des chiffres, on notera que les grands crus s’en sortent plutôt bien puisque le Liv-ex (indice d’évolution des 100 meilleurs vins français) affiche une progression de 253% depuis 2004, contre seulement 16% pour le CAC40.
Un bémol…
Seule fausse note dans cette symphonie de bonnes nouvelles, les exportations sont bel et bien en baisse… de 20% selon le bureau New-Yorkais de Sopexa.
Un bécarre !
Si l’on regarde un peu en arrière, on se rendra compte que l’industrie viticole française a survécu à deux crises économiques et à deux guerres mondiales. Le désespoir n’est donc pas encore à l’ordre du jour.
Et un grand bravo à Alex pour le montage !