Ce que le vent apporte

Par Anne Onyme

Jaime Martin
Dupuis Aire Libre
72 pages

Résumé:

Russie, 1916. Pour fuir la police tsariste, le jeune Alexandre accepte un poste de médecin au fin fond de l’Oural. Là-bas, l’homme qu’il remplace a été sauvagement assassiné. Mais ce n'est pas la première fois que la neige se trouve ensanglantée quand soufflent les vents mauvais. Ainsi, loin de la révolution rouge, la mission d'Alexandre tourne au roman noir.

Mon commentaire:

Pour empêcher d'avoir les autorités à ses trousses, on propose à Alexandre d'aller diriger un hôpital, tout en complétant sa formation de médecin. Dans le fin fond de l'Oural, c'est aux croyances d'un autre âge des gens qu'il est confronté. Alexandre est jeune. On le lui fait pas confiance. On croit aussi qu'il ne faut pas sortir par jour de grand vent car la mort rôde. Alexandre est exaspéré, son infirmier et bras droit encore plus. Comment soigner des gens qui croient encore toutes sortes de bêtises? Mais à mesure que les corps apparaissent, Alexandre est de plus en plus convaincu que quelque chose d'étrange se passe.

Cette bd est intéressante car elle met en scène les avancées de la médecine de l'époque et l'ambiance un peu glauque des premières opérations d'envergure. On y voit aussi les croyances dépassées des habitants de l'Oural et la violence sourde qui gronde en eux.

Le dessin exprime bien le froid russe et les conditions difficiles dans lesquelles doit oeuvrer Alexandre. Le dessin peut aussi très bien rendre les scènes de violence et de révolte du peuple.

Ce que le vent apporte n'est pas toujours ce que l'on souhaiterait... Beaucoup de choses mauvaises viennent avec le vent. C'est ce que démontre l'histoire d'Alexandre et des habitants de l'Oural. J'ai bien aimé cette bd qui combine médecine et croyances.