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Bilicki Bernard – Karaté Jutsu

Publié le 23 juillet 2009 par Imaginarts @imaginarts

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Né le 19 décembre 1951 à Lyon, Bernard Bilicki suit sa famille à Roanne, où il apprendra le judo et le karaté sous la férule de son père. Double ceinture noire à seize ans (Brevet d’Etat «arts martiaux» à vingt-deux ans), le jeune homme finit par choisir le karaté. Malgré une blessure infectée qui, à dix-huit ans lui vaut tétanos,  éningite et septicémie –18 mois d’arrêt et neuf mois de sanatorium– il devient champion de France par équipes de clubs en 69 et 70 avec l’«Europe Karaté Club» aux côtés de Dominique Valéra.
Manager de son propre club, un temps licencié à l’éphémère Fédération Française de Karaté, il revient vers la FFKAMA, et entame une carrière de haut niveau tardive: Trois fois champion de France des mi-moyens (79-80-81), puis champion d’Europe et vice champion du monde par équipes (80), médaillé européen (79) et finaliste des Jeux mondiaux (81) en individuels, il reste cinq ans en équipe de France, héritant plusieurs fois du brassard de capitaine pour son sérieux et sa solidité tranquille. Sept ans entraîneur, il est aujourd’hui directeur technique de ligue, membre de la coordination nationale des grades, expert fédéral et responsable national du karaté-jutsu. Il fête cette année ses quarante ans de karaté.

UNE ÉDUCATION

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« Je suis issu d’une famille de judokas. Mon père, d’origine polonaise, avait découvert le judo à vingt-cinq, trente ans avec Bernard Midan, Pacalier… En 64, à l’époque où Henry Plée et d’autres cherchaient à faire connaître le karaté en France, il a commencé à enseigner cette nouvelle discipline. Ce n’était pas un homme facile. Avec lui, je devais pratiquer les arts martiaux, judo et karaté, sans me plaindre. C’était comme cela et pas autrement.
J’ai commencé le judo à l’âge de sept ans et j’adorais ça. À douze ans, on m’a mis au karaté… que je n’ai pas du tout aimé.
J’étais initié au judo fondamental que pratiquait mon père, avec ses grands déplacements, ses chutes, ses belles projections, toute une dimension extraordinaire. À l’inverse, le karaté d’antan, c’était vraiment quelque chose de figé, de statique. Rester une demi-heure en kibadachi… À douze ans, on aime un peu bouger ! Et les kata… Je n’en voyais absolument pas l’intérêt. Mais j’ai passé mon premier dan judo et karaté à seize ans, pratiquant de front judo et karaté jusqu’à dix-huit ans. Je crois que mon père, au delà même de ses principes d’éducation, avait senti inconsciemment que j’étais fait pour cela. Que ce serait mon billet de sortie. Et sans doute réalisait-il quelque chose à travers moi. Lui, il ne se mettait jamais en avant, ne s’affichait pas. Mais avec moi c’était l’inverse.
Il fallait que je sois le premier. »

UNE RÉVÉLATION
Mon père me donnait des cours sur Roanne et il me descendait sur Lyon avec François Sanchez, qui était l’un des professeurs de Dominique Valéra. 

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Et François m’a amené pendant une semaine à un stage d’expert, sur la Côte d’Azur. Il y avait Kase, Enoeda, Shirai, Oshi. Au retour, j’ai eu un déclic.
Je revois la situation comme si j’y étais. Le club, la salle… Sur un parquet rue Laurent Karl, un partenaire de mon âge, un peu jaloux de moi, agressif, et puis soudain, il est tombé, sur une action au visage parfaitement contrôlée. À ce moment-là je me suis dit que j’allais arrêter complètement le judo pour tout donner au karaté. En y réfléchissant plus tard j’ai compris que c’était ma première sensation du geste juste, totalement spontané, le sen-no-sen véritable. J’avais mis la main sur un moyen de réaliser un geste parfait. Cela aurait pu être un geste artistique, mais c’était à travers un art martial et j’y suis resté. » ….

source www.ffkama.fr

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