Magazine En France
Mardi 30 Juin 2009 - 5ème jour
J'ai eu beau le chercher toute la nuit, impossible de le trouver... le sommeil.
La chaleur moite qui régnait dans la tente y est sûrement pour beaucoup. Il y avait bien la possibilité de dormir à la belle étoile ou du moins de laisser la tente grande ouverte mais je n'ai pas voulu encourager la venue d'éventuelles hôtes nocturnes. Je veux parler bien sûr des insectes et autres bestioles rampantes ou sur pattes.
J'ai donc écouté "la nuit".
Et il s'en passe des choses la nuit dans la campagne sénégalaise, pas un instant de silence.
Par exemple, je peux vous l'affirmer, la vie nocturne des ânes (nombreux dans cette région) est très agitée . Les braiments puissants et il faut bien le dire pas très harmonieux n'ont pas cessé un seul instant.
Ils ne doivent dormir que la journée, ce n'est pas possible.
Autre animal bruyant et énervant au plus haut point, le moustique.
Il n'y en n'avait qu'un seul enfermé avec moi mais que c'est agaçant... bzz.....bzz.... une baffe ! bzz... bzz... Mince, loupé !
Finalement il s'est arrêté que lorsqu'il a été ...repu.
Au petit matin, les gazouillis des différents oiseaux furent nettement plus agréables à écouter.
Comment être en forme après une nuit blanche ?
Facile ! Nous commençons déjà par rendre une petite visite aux villageois voisins de notre campement. Comme d'habitude, l'accueil est chaleureux.
Ensuite, rien ne vaut un petit arrêt à un marché local, en l'occurrence celui de Tambacounda ce matin.
Que du bonheur ! (selon l'expression favorite de notre chauffeur/cuisinier).
Par contre, pour le Centre de Formation Artisanal avec ses nombreux magasins, je m'assieds dans un coin à l'ombre et j'attends tranquillement que la visite se passe. Comme ça dure un peu (!), je discute un peu "foot" avec quelques exposants. La victoire de l'équipe sénégalaise sur la France à la Coupe du Monde 2002 est encore dans toutes les mémoires ici ! C'est bizarre, en France, on l'a vite oubliée ... !
Le Parc National du Niokolo Koba a été créé en 1954 et classé par l'UNESCO en 1981. Les 913 000 hectares de la réserve sont inhabités et protégés. Il comprend 800 km de piste plus ou moins praticables selon la saison.
Ce parc est beaucoup moins fréquenté (3 500 visiteurs par an environ) que ses cousins kényans, tanzaniens ou namibiens pour de nombreuses raisons difficiles à résumer ici. Sachez quand même que depuis son ouverture, les problèmes de braconnage, d'accès difficile et même de gestion se sont succédés.
La faune y est également moins riche et moins variée qu'ailleurs.
Cette faible fréquentation présente cependant un avantage certain : les animaux, moins habitués aux manèges des véhicules de tourisme et à la présence des hommes, ont conservé leur caractère sauvage. Ils ne viennent pas autour des voitures comme si les visiteurs n'existaient pas mais s'enfuient au moindre bruit, à la moindre vue d'une automobile.
Tant pis pour les photographes, tant mieux pour la nature.
Nous commençons notre partie de cache-cache avec les phacochères, puis ce sont les singes-verts qui jouent avec nous, les gazelles, les babouins, les pintades sauvages, etc...
On y passe l'après-midi.
Au bord du fleuve Gambie, un petit hôtel nous attend au coeur du parc.
Demain matin, on reprend nos observations.