Parfois, dans une courte vie d'expatrié, on peut rencontrer ses superieurs, ceux qui sont viennent du même endroit que nous, mais qui sont là depuis longtemps.
Je dis «longtemps» car ils ne disent plus le nombre d'années. Ils l'ont oublié ou ils jouent à ceux qui sont forcément là depuis plus longtemps que les autres.
Oui, ils ont tout vu.
Certes, difficile de tout connaître, même après très longtemps ici, et le Japon a peut-être inculqué la modestie. Mais pas forcément. Pourtant, le danger qui les guetté les a rattrapé, ils sont désormais blasé du Japon et la France, c'est juste bien pour les vacances.
Il paraît que le cap des 7 ans au Japon est fatidique. Après 7 ans ici, le retour est presque impossible. On se retrouverait alors dans une situation à la Ulysse (31), errant sans fin sur l'île du Pays du soleil Levant. Mais qu'est-ce qui se passe vraiment après ces 7 ans ?
Rester trop longtemps au Japon ne serait-il pas mauvais pour la santé mentale ? Il y a bien un syndrome de Paris pour les Japonais. Un mal qui agit vite. Le syndrome de l'expat français du Japon aurait un temps d'incubation plus long, de sept ans donc. Exposition prolongée au pays, attention !
Le remède ne serait-il pas simplement de rester curieux, savoir ce qui se passe autour, comprendre, pouvoir lire ces signes réputés indigestes, s'intéresser aussi à ce qui se passe en France ? Le diagnostic mérite d'être affiné et j'attends des témoignages. Il me reste encore quelques années, théoriquement, avant le fameux cap.