Depuis son élection chaotique à la tête du PS, Martine Aubry rame. Et son échec aux européennes l’a fragilisé davantage. Alors elle s’est mise à l’écriture ! Mais sa lettre envoyée aux militants n’a guère soulevé l’enthousiasme et elle n’a pas réussi à renouveler sa direction comme elle le souhaitait. Seul Pierre Moscovici a accepté, les autres étant bloqués sur les primaires présidentielles. Sa seconde lettre adressée aux autres composantes de la gauche pour construire une “maison commune” a été un échec total. Quant à la troisième, adressée à Manuel Valls, elle a montré son échec à se faire respecter !
Les militants n’ont pas le moral et ne se précipitent pas pour s’inscrire aux traditionnelles universités d’été de la Rochelle et pire les autres partis de gauche lui tournent le dos. Mais comment peut-il en être autrement ? Un congrès de Reims catastrophique et une défaite logique aux européennes. Rajoutez à cela le traitement infligé au MRC et au PRG lors de ces élections alors que l’UMP accordait des miettes fauteuils à ses alliés et la dénonciation publique de ses camarades pour tenter de restaurer un semblant d’autorité, on en arrive à de sombres perspectives pour l’avenir du Parti socialiste.
La feuille de route de la Première secrétaire pour refonder le parti et préparer l’avenir sera-t’elle suffisante pour redonner l’espoir de voir la gauche gagner les prochaines élections locales et nationales ? N’est-il pas trop tard pour que Martine Aubry laisse son fauteuil à une personne capable de dépasser les accords d’appareil et d’initier l’ouverture ? Trop de temps a déjà été perdu et la préparation des élections régionales risquent à nouveau de freiner toute rénovation.
Pour Bernard-Henri Lévy, philosophe de gauche, le Parti socialiste est “mort” et il faut en finir avec ce “grand corps malade”. Manuel Valls «fait partie, comme (Ségolène) Royal, comme (Dominique) Strauss-Kahn, comme d’autres, de ceux qui peuvent être à l’origine du big bang et reconstruire sur les ruines».
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