Cet adjectif disparaîtra-t-il de notre vocabulaire ? En tout cas, le Sénat vient d'entériner la loi sur le travail dominical par un courte majorité (165 voix pour, 159 contre). Est-ce la fin du marathon législatif pour cette mesure hautement symbolique voulue par Nicolas Sarkozy ?
Pas sûr du tout ! Les socialistes ont promis un recours devant le Conseil Constitutionnel qui a récemment prouvé son indépendance en censurant gravement la loi HADOPI. Récidiveront-ils avec le travail du dimanche ?
C'est possible, car le texte induit de nombreuses distorsions dans l'égalité de droits entre les salariés. Notamment, ceux qui travaillent déjà le dimanche auront moins de droits que ceux qui seraient appelés à le faire. De plus, les communes ne seront pas traitées à égalité selon qu'elles seront ou non dans la zone "touristique". On le voit, le texte tourne à l'usine à gaz tendance ubuesque, mais peu importe, c'était le symbole qui comptait et Sarko l'a arraché d'extrème justesse juste avant les vacances.
Bien sûr, l'UMP n'a eu de cesse de proclamer que le principe du repos dominical était toujours de mise, mais vu comme ils traitent les principes, ça a de quoi inquiéter les salariés de notre pays. Qu'importe, il faut que nous travaillions tous plus pour pouvoir payer la future taxe carbone qui va nous tomber dessus. Elle pénalisera fortement les gens qui ont fait l'effort de travailler loin de chez eux pour ne pas reste au chômage (je fais 130 kilomètres chaque jour sans alternative de transport). A 8 centimes le litre de gasoil, ça me coûtera la bagatelle de 250 euros par an. J'avoue que je n'ai pas converti en nombre de dimanche travaillé !
Dominik