En France, une école de sociologie a toujours critiqué les sondages, c'est l'école bourdieusienne, qui prône le qualitatif par rapport au quantitatif.C'est moi qui souligne.
Apparemment Bruno Jeanbart n'a pas bien lu Pierre Bourdieu. Dès ses premiers travaux sur la société Kabyle alors qu'il est encore assistant à Alger, P. Bourdieu croise les différentes méthodes d'enquête sociologique, qu'il s'agisse de l'enquête statistique, de l'entretien, de l'observation ethnographique, ou du travail sur archives, etc... Et on n'imagine mal Bourdieu et Passeron se passer de l'outil statistique pour des oeuvres telles que Les Héritiers ou La Reproduction. Bourdieu n'a donc jamais prôné le qualitatif par rapport au quantitatif. Pourquoi le sociologue devrait-il se priver d'un outil ? Certes il s'en est pris au sondage d'opinion et à leur construction dans Questions de sociologie (j'en parlais là). Mais ce n'est pas pour autant qu'il reniait les apports d'un outil aussi précieux que les enquêtes stats. Seulement, en bon sociologue, il questionnait sa propre méthodologie, qu'il s'agisse de la qualité des questions d'une grille d'entretien, ou de la pertinence des catégories construites pour une enquête quantitative.>>Laisser votre commentaire !