Il y a Florence Muller, Chantal Lauby et Emeline Bayart, trois femmes qui chassent l’ennui en glandant au bureau. Mathieu Amalric, jeune père stressé mais aux anges devant son bébé. Didier Bourdon et un copain, qui refont le monde et regrettent que la jeunesse n’ait plus envie de travailler, tout en pilotant des bateaux miniatures sur la fontaine d’un square de Versailles. Et cette banderole, où est marqué «homme seul», dressée sous la fenêtre d’un appartement, qui aiguise les fantasmes de certaines, les craintes d’autres et la curiosité de tous.
Note :
Si certains dialogues ne sont pas mal du tout, du type croustillants et cyniques, l’ensemble du film m’est apparu très long, insignifiant et nombriliste. Car il n’y a aucune histoire dans Bancs Publics. Le suspense (qui peut bien être «l’homme seul» ?) s'essouffle rapidement, d'autant plus qu’il n’en était pas
Une telle brochette d’acteurs pour quoi ? Trois quatre répliques maximum pour la majorité d’entre eux. De la figuration en quelque sorte. Seuls Eric Elmosnino (interprète de Gainsbourg dans le film éponyme à venir), en SDF allumé mais pertinent, et Bruno Podalydès en gérant de magasin filou et charmeur, sont excellents. Et Claude Rich et Michel Aumont lors de leur partie de Badgamon.