Qui dit 1er août en Suisse, dit Garden party nationale. Ou pour les puristes, la Fête Nationale.
Et chez nous, la Fête Nationale est nettement moins internationale qu'en France, pas une seule personnalité étrangère n'y est invitée. On se retrouve entre nous, je vous rapelle que nous sommes neutres et fiers de l'être. Comme dirait l'autre, l'herbe n'est jamais plus verte que sur nos Alpes.
Nous arborons tous, avec la même fierté, un t-shirt à l'effigie de notre drapeau, la croix blanche sur fond rouge et nous buvons de la bière Cardinal vantée par une ancienne Miss Suisse et sa dauphine, dans une version très "viens là mon mignon que je t'attrape" (on clique).
Sur la Plaine de Grütli (ça fait tout de suite nettement moins glamour que les Champs-Elysées, non ?), on écoute le discours de notre président, soit lu par l'intéressé lui-même, soit par l'intermédaire d'un compatriote connu, on joue du Cor des Alpes et on lance le drapeau dans un ballet minuté. Mais il faut s'inscrire pour pouvoir y assister.
Après la neutralité, l'ordre et les choses bien réglées viennent en second. D'ailleurs, ne sommes nous pas la patrie des montres hors de prix ?
Et bien qu'il soit de notoriété publique nous avons des spots publicitaires les plus ringards mais les plus drôles qui soient, il est indéniable que nous sommes surtout emprunts de patriotisme aigu quand la situation l'exige.
Le tout bercé par la douce musique du crépitement du barbecue et de notre hymne national.
Si on veut, on peut s'offrir le coucou, à coller simplement sur un pan de mur chez soi.
Je vous laisse, j'ai ma leçon de Romanche (langue nationale) à réviser et les paroles de l'hymne à apprendre.