Paroles cyniques

Publié le 22 juillet 2009 par Jfa

Je suis en train de relire avec grand plaisir le petit ouvrage de Michel Onfray “Cynismes” (Grasset, 1990) dans lequel il démontre que les cyniques de l’antiquité grecque , loins d’être ce que recouvre l’acception maintenant courante du terme, étaient en réalité les premiers vrais libertaires, sans concessions, et premiers dénonciateurs du Spectacle que mettait en scène la Grèce antique, avec pour seule devise: “n’être esclave de rien ni de personne”.

Pour ne pas faire sérieux en cette période de vacances, je me suis borné à relever quelques citations de ces grand ancêtres, subversives ou pleines d’humour vache,  qu’offre l’ouvrage.

“Je crois… que seul est libre celui qui n’a rien à espérer, ni rien à craindre”.

- “Epouse une belle fille, tu auras une femme facile; épouse un laideron, tu auras une vie difficile”.

- “Le succès et la bonne fortune des gens malhonnêtes réduisent à l’absurde toute la puissance et la force des dieux”.

- “Pour bien vivre, il (faut) disposer d’une raison droite ou d’une corde pour se pendre”.

- “C’est le propre de l’ignorance de  beaucoup parler et, pour celui qui agit ainsi de ne pas savoir mettre un frein à son bavardage”.

- “Il revient aux boucs, et non aux hommes, de combattre pour une couronne”.

- “L’amour de l’argent est la métropole de tous les maux”.

- “On s’enrichit vraiment dans la mesure où son savoir se situe en deçà de ses désirs”.

- “Je suis citoyen du monde, la seule citoyenneté est celle qui s’étend au monde entier”.

De Sophocle, qui n’était pas cynique, mais dont cette phrase ne déparerait pas  mes soirées entre hommes où fleurissent les propos machistes: “A une femme, le silence est facteur de beauté”.

Diogène en réponse à ceux qui lui reprochaient de pratiquer le bordel: “Le soleil pénètre bien dans les latrines sans en être souillé”.

Une lecture vivifiante, avec quelques outrances cyniques, que je recommande à tous.

 - “L’urbanisation comme moteur du développement ?”. Le Monde.

- “Le druide, ce philosophe”. Le Monde.

- Sondages de l’Elysée… Où passe la différence ? Marianne.