La presse poitevine en danger.

Publié le 22 juillet 2009 par Vianney

J'apprécie de disposer de deux quotidiens locaux, j'ai de l'estime et de la sympathie pour les journalistes de cette presse de proximité ; pour exercer notre souveraineté, nous avons besoin d’avoir accès à une information diversifiée, au débat contradictoire, au partage des savoirs.
Aussi, même si je sais que sans doute les décisions sont déjà prises, que l'impératif économique impose des choix, et que l'info est déjà connu de tous, je ne peux que relayer le message ci dessous.

Monsieur Echo n'arrive pas à avaler la pilule Un salarié sur trois risque d'être licencié à Centre Presse

Les rumeurs entendues depuis des mois se révèlent des informations fondées.

Le projet de plan social, présenté lundi 20 juillet aux comités d'entreprises, prévoit la suppression de 45 postes (sur un effectif global de 132 personnes) dans l'édition de la Vienne de la Nouvelle République et à Centre Presse. Sur ces 45 personnes licenciées (dont 21 journalistes), 27 sont employées à Centre Presse.

Ces suppressions d'emploi se traduisent par la mutualisation des services des deux journaux (prépresse, ventes, administratifs), la suppression d'un des deux réseaux de correspondants, la fusion des rédactions. Les rédactions fusionneront avec la fermeture des agences NR de Montmorillon-Chauvigny et de l'agence CP de Châtellerault. Le plan prévoit la mutualisation des rédactions pour les pages départementales et sports. Seules deux mini-rédactions indépendantes de cinq personnes chacune auraient en charge les pages Poitiers. Résultat: deux journaux quasi-identiques dans la forme comme dans le fond, alors que la saine concurrence qui a toujours régné entre les deux journaux étaient le gage d'une information différente et dynamique.

Les salariés de Centre Presse ne peuvent accepter ce plan qui va se traduire par la perte de 32 % de ses effectifs. Le tribut est trop lourd. Le quotidien départemental refuse de payer les pots cassés par d'autres. La crise, la baisse de diffusion et surtout la chute des rentrées publicitaires n'ont fait qu'accélérer le déclin, déjà engagé auparavant par des choix stratégiques discutables et un manque d'anticipation flagrant.

Alors que les deux quotidiens perdent ensemble 1 million d'euros, le plan de sauvegarde de l'emploi annoncé double la mise et permet, non seulement de rééquilibrer les comptes ce qui s'avère bien entendu urgent et indispensable, mais de réinjecter un million supplémentaire dans l'économie du groupe.

Les salariés de Centre sont déterminés à se battre pour que cette mutualisation soit revue à la baisse. L'enjeu est la sauvegarde de l'emploi et du pluralisme de la presse dans la Vienne.