Crise : les PME et grandes entreprises les plus touchées sur le premier semestre.

Publié le 22 juillet 2009 par Alex Ruben

Pour le deuxième trimestre de l’année 2009 les tribunaux de commerce français ont traité 13 908 dossiers d’entreprises en difficultés, débouchant sur des liquidations ou des redressements. La tendance marque légèrement le pas par rapport aux périodes précédentes puisque les défaillances d’entreprises n’augmentent que de 15% alors que ce chiffre était de 21% pour les deux trimestres précédents. Ce chiffre de 15% recoupe pourtant des disparités dans la répartition des entreprises en procédures, les Très Petites Entreprises subissent moins de défaillances mais celles des Petites et Moyennes Entreprises s’intensifient et celles des entreprises importantes progressent fortement.

Les problèmes de santé financière sont les plus prévalents pour les entreprises comprenant entre 100 et 199 salariés puisque leur nombre est multiplié par deux comparé à la même période de 2008.

Indépendamment de la crise, les entreprises dont l’âge est compris entre trois et cinq ans sont les plus enclines à défaillir mais la conjoncture économique actuelle frappe particulièrement durement les entreprises ancrées historiquement, l’augmentation du risque de défaillance d’entreprise est fortement marqué chez les entreprises âgées de dix ans et plus, le bilan entreprise est dans le rouge pour plus de 2000 d’entre elles. Une statistique illustre brutalement cet état de fait, plus de deux mille petites et moyennes entreprises en activité depuis plus de quinze ans ont déposé leur bilan sur le deuxième trimestre de 2009, une augmentation de vingt cinq pour cent par rapport à l’année précédente.

Le secteur industriel contribue assez nettement à alimenter ces chiffres de défaillances d’entreprises, on peut également lui ajouter l’immobilier puisque les défaillances pour ces deux branches de l’économie s’intensifient significativement plus fortement que pour les autres secteurs. La construction semble convalescente même si encore touchée.

Les très petites entreprises, moins de trois employés, paraissent aujourd’hui montrer des signes de progression, celles les plus exposées ayant déposé leur bilan au premier trimestre, même si le recours aux procédures de redressement et en particulier la procédure de sauvegarde est moins utilisée que pour les petites et moyennes entreprises. Le nombre de recours à cette procédure de sauvegarde double en effet par rapport à 2008.