Titre en français : The quiet woman
Éditeur : Folio/SF
1ère édition : 1990 (revu 2005)
Nb de pages : 384
Lu : juillet 2009
Ma note:
Résumé :
Alice Stockton est, a priori, une femme sans histoires. Pourtant, son dernier livre, Six femmes combatives, a été saisi par le ministère de l’Intérieur avant même sa publication. Alors qu’elle tente de comprendre les raisons de cette censure, elle rencontre l’inquiétant Gordon Sinclair, le fils d’Eleanor Traynor. Cette dernière, la seule amie qu’Alice s’était faite dans le petit village du sud de l’Angleterre où elle s’est retirée après son divorce, vient d’être assassinée. Une relation étrange s’instaure entre Gordon et Alice, tandis qu’un nouveau projet prend forme dans l’esprit de celle-ci : une enquête sur le passé obscur d’Eleanor, une autre femme apparemment sans histoires… Entre fantasmes et réalité, Une femme sans histoires est un roman riche et brillant qui explore sans tabous les recoins de l’âme humaine. Un livre vertigineux.
Mon avis
J’ai découvert Priest récemment avec Le Prestige, bien décidée à approfondir l’œuvre de cet auteur qui m’a violemment tapé dans l’œil.
J’ai encore Le monde inverti dans ma PAL mais j’avais depuis plus longtemps encore Une femme sans histoire, et mon choix s’est arbitrairement porté sur ce dernier.
Tout d’abord je ne comprends pas ce qui justifie de classer ce roman dans la SF, ça reste un mystère pour moi. J’hésite même à le classer dans les thrillers. Ceci étant, l’histoire de base est très alléchante, les personnages intéressants, inquiétants pour certains. Bien des aspects du récit m’ont fait penser à David Lynch, ce qui est un sérieux atout. On passe souvent d’un point de vue à l’autre, Gordon Sinclair apparait comme un individu étrange, ambigu, dont les motivations ne sont pas immédiatement claires. L’intrigue se déroule dans la campagne anglaise et j’ai beaucoup apprécié ce côté en apparence paisible, alors que la région évoquée a été irradiée. L’ombre de la mort plane sur l’histoire, et notamment l’héroïne. Mais ce détail ainsi que tant d’autre sont à peine survolés. Le traitement du sujet m’a paru bâclé, pas assez approfondi, on s’attend à plus de choses, plus de tout !
Un roman pas mauvais, mais qui laisse une impression d’inachevé, un comble sachant que l’édition que j’ai lue à été révisée en 2005 (ce qui explique qu’un livre de 1990 parle d’Internet et de téléphones portables…).
Dans l’ensemble j’ai passé un bon moment, je ne me suis pas du tout ennuyée, mais je reste un peu (beaucoup) sur ma faim.
À lire par les fans, mais à éviter si on veut découvrir Priest.