Lagaan, film écrit et réalisé par Asutosh Gowariker. Durée 220 minutes avec dans le rôle principal la méga star Aamir Khan, Paul Blackthorne et Gracy Singh.
Il n’a pas plu depuis deux années à Champaner, village du centre de l’Inde où règne
une chaleur étouffante. Les villageois attendent avec impatience la mousson qui tarde à venir. Faute de pouvoir payer l’impôt sur les céréales, Bhuvan, jeune paysan charismatique, se voit lancer
un défi par le capitaine Russel, commandant britannique du régiment, les battre lors d’un match de cricket. Si les villageois arrivent à remporter le match, le commandant annulera cette taxe
pendant trois années en revanche si les anglais remportent la partie, les villageois devront s’acquitter trois fois du prix normal de cet impôt, somme irraisonnable.
Le capitaine Russel est confiant car les villageois n’ont aucune idée des règles de ce jeu et Bhuvan n’aura que trois mois pour constituer une équipe et les former. Le film retrace les premiers
frémissements à la fin du XIXème siècle de la lutte pour l’indépendance. Les gentils et les méchants sont très vite identifiés. L’histoire ne laisse aucune place pour éprouver la moindre
sympathie envers ces britanniques contrairement à de nombreux films étrangers où les réalisateurs filment avec nostalgie cet empire perdu. Comme tout film de Bollywood, Lagaan oscille entre
mélodrame, comédie musicale, drames shakespearien, où scènes kitchissimes de western …
La virilité et le pouvoir de séduction d’Amir Khan sont sublimés dans ce film et les autres acteurs et actrices ne peuvent rivaliser, les femmes étant toujours au second plan. Lagaan est un
film marquant du cinéma bollywoodien et a été le dernier des trois films présentés aux oscars dans la catégorie meilleur film étranger et ce succès sans précédent a largement dépassé les
frontières indiennes.
Cette production a su utiliser toutes les recettes à succès afin de combler le public indien qui apprécient ces grandes fresques mélodramatiques. Mais pour une spectatrice comme moi encore bien novice dans les films indiens comment ne pas éprouver une certaine lassitude car chaque scène est prévisible
et les clichés s’enchainent et prennent le dessus sur l’émotion.