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La nébuleuse de l’Aigle photographiée par un télescope de l’ESO

Publié le 21 juillet 2009 par Pyxmalion @pyxmalion
La nébuleuse de l'Aigle

La nébuleuse de l'Aigle

Nouvelle image pour la nébuleuse de l’Aigle, cette fois obtenue avec le télescope MPG/ESO de 2,2 m de diamètre de l’Observatoire de La Silla au Chili.

La nébuleuse, située à environ 7 000 années-lumière de nous dans la constellation du Serpent (l’été est une période propice à son observation, dés le début de la nuit), fut rendue célèbre auprés du grand public à partir de 1995 quand le télescope spatial Hubble fit en gros plan sur sa partie centrale et ce qui fut appelé « les piliers de la création ». Suivez le lien pour voir l’image.

L’image que nous offre l’ESO couvre une plus grande superficie de la nébuleuse, 200 fois celle qu’avait observé Hubble ! Cela équivaut à la taille de la Pleine Lune dans le ciel.

C’est l’amas ouvert NGC 6611, composé de nombreuses étoiles très jeunes (quelques centaines de milliers d’années …) qui fut à l’origine de la découverte de la nébuleuse. On la doit à Jean Philippe Loys de Chéseaux en 1746 qui le premier observa le groupe d’étoiles. Quelques années plus tard, le célèbre Charles Messier redécouvrit l’amas et distingua très difficilement le gaz qui nimbe les étoiles extrêmement brillantes. Il lui attribua la 16 éme place dans son catalogue et devint Messier 16. Appellation toujours en vigueur avec celle de la nébuleuse de l’Aigle pour son nuage évoquant les formes de cet oiseau.

Cette nouvelle image réalisée avec le Wide-Field Imager (WFI) du télescope de 2,2 m du grand observatoire sud-américain permet à la fois de voir, non sans émerveillement et éblouissement, les trois grands piliers de gaz et de poussières au centre et un quatrième dans la partie gauche, tout aussi vaste et dense, région privilégiée dans la formation d’étoiles. Ce même pilier constitué de divers éléments fut également observé avec le télescope spatial Hubble et ce pour le 15 éme anniversaire de sa mise en orbite, en 2005 (voir l’image).

Les étoiles les plus brillantes et massives de l’amas ouvert NGC 6611 ont un fort impact sur leur environnement, leur vent stellaire sculpte l’intérieur du nuage et favorise le développement de nouvelles pousses au sein de cette immense pépinière placée dans l’abondance des étoiles de la Voie Lactée.

Les nuits d’été sont très riches en ce type d’objets qui jalonnent la Voie Lactée, idem pour les amas ouverts et les amas globulaires. Une grande richesse que savent exploiter les astronomes amateurs et aussi les astronomes en herbes. Il faut savoir attendre le début de la nuit qui, début juillet, n’arrive pas avant 23 h ! Ensuite le spectacle est fantastique dans un télescope ou au foyer de jumelles.

Voir aussi les vidéos montrant des détails et zoomant dans la nébuleuse de l’Aigle.

Crédit photo : ESO.


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