Une cuillère plongée dans un pot de miel remonte délicatement pour enrouler le fil de la liqueur qui profite quand même, de ne plus être emmurée dans du verre, pour serpenter vers le sol. Mais le coup de main est juste et judicieux. Pas de faiblesse, de la prise ferme. Comme les mains masculines sur des reins féminins. Cette maîtrise est un art délicat qui impose un doigté, une expérience et finalement une écoute quasi religieuse du fil de la substance sucrée qui s'échappe...
Une fois remontée, le miel a plusieurs vies, un thé, un morceau d'aliment, une bouche. Dans ce dernier cas, le nectar des abeilles reprend sa fuite vers le fond de la gorge en glissant sur la langue. Une sensation particulière. Une consistance certaine et une légèreté évidente. Un peu comme une salive extérieure qui viendrait s'emmêler à la sienne. Et puis il y a le goût. Naturel, il est un peu âcre et sucré. Parfumé, l'arôme adouci l'impression de lourdeur en bouche. Les saveurs restent les même. Le nectar satisfait le gourmet.
Comprends qui peut.
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble