Mais ce n’est pas tout, si la nouvelle a produit un tel effet, c’est surtout pour la personnalité de Jean-Michel Aulas car ce dernier n’est pas un simple président de club, c’est un vrai homme d’affaire qui est à la tête d’un Groupe qui brasse des centaines de millions d’euros. L’OL group possède des filiales OL Voyages, OL Café, OL Phone, etc. Autant dire que si JMA décide d’investir dans le rugby, ce n’est pas par amour de la troisième mi-temps. Pour la première fois avec l’arrivée de Jacky Lorenzetti, président du Racing, un homme a investi dans un club de rugby pour gagner de l’argent. Le rugby a connu une grande réussite ces dernières années grâce à un développement économique original basé essentiellement sur le mécénat rendu possible par les valeurs de l’ovale. Ce fut un vrai vent de fraicheur dans le monde du sport professionnel. La question coule de source : Doit-on se réjouir de l’investissement d’un grand club de football dans le rugby ? On peut toujours critiquer les méthodes de monsieur Aulas, mais on est obligé de reconnaître que malheureusement beaucoup de personnes dans ce pays aiment jeter la pierre sur ceux qui connaissent la réussite. Probablement par pure jalousie. Bien sûr le rugby, doit se méfier de certaines dérives du football, mais ne rentrons pas dans une vision manichéenne du monde sportif, le football et surtout l’OL, c’est surtout un grand professionnalisme qui pourrait booster le petit monde du rugby. Il est anormal qu’une région comme le Lyonnais, deuxième aire urbaine de l’Hexagone, n’est pas un grand club du Top 14. Peut être qu’un Elan Rhônalpin LOU-CSBJ, capoté par l’OL, serait plus dans la tradition rugby qu’un « OL rugby ». Tout reste à faire. La crise économique que nous traversons nous oblige à repenser le rugby et à se tourner vers des ensembles urbains plus grands et économiquement moins vulnérables. Le potentiel sportif est là. Alors pourquoi ne pas rêver pour voir un Lyon-Paris ou un Lyon-Toulouse au Stade Gerland ?