Libérer mon sexe dans la brise fraîche et neuve,
couler sur toutes les peaux,
m'ébrouer sur tous les visages
comme à la sortie d'un bain de lac parfait et glacé.
Deux aborigènes me dévorent la peau.
Une chambre trop exigüe pour contenir les passions déchaînées.
Les volutes de parfums volent à tous azimuts.
Je me corrode de cris étouffés.
Je baise la terre entière dans cette instant de souffre.
Vésuve suffoque Pompéi, Oplontis et Stabies.
Il ne me reste à moi que les images de peaux veloutées, que le souvenir parfait de jambes enlacées ou le panorama découvrait la rue, quelques mètre plus bas, sans gêne et sans indélicatesse.
Passée la fièvre, dérivés les sueurs et le craquement des corps.
C'est le récit de mes retrouvailles et de ma redécouverte.
Réconciliation soudaine avec mon désir-pétrole, celui qui pompe dans les nappes les plus creuses de ma peau.
J'ai une nouvelle obsession marquée dans le dos,
un fanatisme d'étrangers déjà perdus dans le dédale de rues.
Et la chaleur dorée des gangues.
Des parfums oubliés, mais qui persistent vaguement dans l'air, pourtant si proche, de fleurs tombantes dans le matin.
Encore une fois, de grâce,
dévaler la pente,
rouler sur le lit qui s'étend à perte de vue...
Je croule et meurt d'impatience.