Tour de France : analyse de l’étape Martigny-Bourg Saint-Maurice (16eme étape)

Publié le 21 juillet 2009 par Pierre

La première étape alpestre du Tour de France entre Martigny et Bourg-Saint-Maurice traverse le canton du Valais (Suisse), le Val d’Aoste (Italie) pour terminer en Savoie à Bourg-Saint-Maurice, à proximité du parc National de la la Vanoise et qui bénéficie, grâce à la station des Arcs, d’un domaine skiable exceptionnel.

Profil de l’étape et enjeux

Le profil de l’étape est atypique et peut, paradoxalement, soit aboutir à une non course avec des échappés pas concernés par le général (ce dont on doute), soit aboutir à une bataille de cadors et là, ce sera véritablement intéressant.
Le profil pourrait être résumé ainsi : une montée, une descente, une autre montée, une autre descente et l’arrivée.
Dans cette étape courte mais dure de 159 km, les coureurs vont dès, le départ, « se taper » le col du Grand Saint-Bernard qui est long et dur : 24,4 kilomètres à 6,2% de moyenne mais les 6 derniers kilomètres sont terribles avec une moyenne supérieurs à 9%. Alors si c’est parti à bloc en bas, le peloton va être éparpillé…
Après ça, c’est simple : longue descente, de la vallée (toujours piégeuse les vallées…) et le petit Saint-Bernard : moins dur que son grand frère mais 1ere catégorie tout de même : 22 km à 5,1%de moyenne. Ceux qui passent en haut avec une avance pourront la maintenir, à fortiori s’ils descendent bien.

Alors quoi ?

La journée de repos d’hier a délié les langues : Lance Armstrong a fait allégeance (on attend vraiment de voir…), Alberto Contador va surveiller Andy Schleck, les frères Schleck ambitionnent de mettre le bazar tout au long de l’étape et Pellizotti sera de toutes les échappées pour marquer des points.

En plus de tout ça : Sastre est d’une humeur massacrante, nombre de grimpeurs souhaitent se mettre en valeur (Kreuziger, les basques de Euskatel-Euskadi, Moncoutié, Gerdemann, Knees…)

Bilan : on parie sur une véritable course de mouvement avec plusieurs courses dans la couse. En d’autres termes, les commentateurs télévision vont crier pendant quatre heures car c’est sûr, cette première étape alpestre va modifier le classement général et des alliances entre équipes vont s’esquisser en prévision de demain.

Si, dans l’échappée du départ, il y a un danger, les Astana vont devoir faire le boulot et franchement, à part le big three Contador, Armstrong, Klöden, ils ne sont pas si impressionnants que ça ; ça ouvre des opportunités …
Saxo Bank ne peut laisser partir une échappée sans coureur dedans et vu la difficulté du Grand Saint-Bernard, ça devrait être quelqu’un d’autre que leurs traditionnels Voigt, Cancellara ou O’Grady.

On voit à coup sûr Garmin Slipstream mettre un gars dans l’échappée précoce, probablement Van de Velde, Wiggins demeurant en attente.
Enfin, quid de Sastre et Evans ? Quelque part, ils peuvent être les véritables détonateurs de ce Tour 2009 : s’ils décident de jouer leur va-tout, alors tout peut arriver…

Notre pronostic

1-L. Armsrong

2- C. Sastre

3- F. Schleck

3- R. Kreuziger

4- F. Pellizotti

5- C. Evans

Le pronostic de Gérard

“Bonjour,
après Verbier, le Tour a réellement commencé et on y voit plus clair sur les forces en présence.
Pour aujourd’hui, une étape courte avec seulement 2 cols au programme, mais des morceaux de choix. Je pense que vu le profil, certains coureurs (malgré la journée de repos) risquent de vivre des moments difficiles et de ne pas rentrer dans les délais à Bourg St-Maurice.

L’étape sera très nerveuse et rapide dès le départ avec le long faux plat qui amène vers la montée du Grand St-Bernard et des attaques de coureurs dangereux au général dès le pied du géant iltalo-suisse.


Alberto Contador est le plus fort sur montée sèche (Arcalis, Verbier) mais comment va t’il avec son équipe Astana pouvoir contrôler des échappées sur les deux étapes d’aujourd’hui et du Grand-Bornand.


Les Astana ne sont sans doute plus si forts qu’annoncés et malgré ses déclarations, j’attends de voir le Roi se mettre au service du maillot jaune (ce qui sera nécessaire dès le premier col aujourd’hui).
Des stratégies d’équipes peuvent se mettre en place avec Vandevelde et Wiggins, les frères Schleck ou les Liquigas ; de même Evans ou Sastre vont aussi attaquer.


Des échappées vont très vite sortir du peloton et servir de points d’appuis pour les leaders entre les deux cols et dans le Petit St-Bernard qui est un col moins difficile (5 % de moyenne) que le Grand St-B.
A mon avis Contador va sauter dans les roues des attaquants tout de suite et se contenter de les suivre (si des grands leaders s’échappent).

Les prétendants à la victoire devront se relayer dans leurs attaques afin d’épuiser les Astana et leur chef de file s’ils veulent les inquiéter.”

Mon pronostic : (arrivée groupées d’une dizaine de coureurs)
1. Nibali
2. F. Schleck
3. Armstrong

Notre analyse technico-tactique

Le peloton devrait prendre son temps en Suisse (;-)), puis accélérer subitement après l’espresso pris à la frontière italienne (en haut do col du grand saint-bernard, vers 14h30)

Plus sérieusement, ça va visser grave dès le kilomètre 10. L’organisation table sur une moyenne horaire de 36 km/h max, ils ont sous-estimé la météo et les enjeux de la course (normal, ce sont deux paramètre non maîtrisables). En d’autres terems, mieux vaut A-N-T-I-C-I-P-E-R

François