Je suis aujourd'hui à New-York pour Finovate 2007 [EN]. J'ai eu le plaisir d'y retrouver un autre petit français qui a fait le déplacement : Christophe Langlois. Christophe blogue depuis Londres, sa ville de résidence depuis 6 ans. Il est un analyste émérite de l'évolution des services bancaires face à la montée des réseaux sociaux. Je vous recommande la lecture de son blog [EN], rédigé dans la langue de Shakespeare.
La conférence, organisée par Jim Bruene du Online Banking Report réunit près de 240 responsables de banques américaines venus se tenir au courant des dernières innovations en matière de services financiers. Et les temps sont propices à la banque 2.0 : prêt de particulier à particulier, banque sur téléphone mobile, finance personnelle & recommandation communautaire... 20 des startups américaines les plus innovantes sont là pour pour présenter leurs produits, voici mes chouchoutes :
John Donovan, le COO de Lending Club nous explique l'intérêt du service pour les consommateurs. Se prêter de l'argent entre particuliers permet à ceux qui empruntent de payer moins d'intérêts qu'à la banque. Et ceux qui prêtent recoivent un meilleur rendement. "Tout le monde y gagne : pas de banque, moins de frais bancaires" nous explique-t-il. Lending Club utilise le réseau social Facebook pour faire connaitre son service, et ça marche : plus d'1 millions de dollars ont déjà été prêtés depuis le lancement de Lending Club il y a 3 mois.
Lending Club a été crée par un français : Renaud Laplanche. Dommage qu'il n'ait pu être présent à Finovate 2007, j'aurais aimé le féliciter en personne !
Quelle chance de pouvoir entendre Chris Larsen, le fondateur de Prosper, nous expliquer le succès de ce que tout le monde prenait pour une idée folle : créer une plateforme de prêt de particulier à particulier. Lancé en février 2006, le site compte aujourd'hui 430 000 membres et a permis à des particuliers de se prêter 91 millions de dollars entre eux, sans passer par les banques.
Chris nous présente de nouvelles fonctionnalités qui viennent d'être ajoutées à Prosper. Désormais celui qui souhaite prêter à un autre particulier se voit demander quel rendement il attend, quel niveau de risque il souhaite prendre. Prosper lui conseille alors ou non d'investir sur tel ou tel emprunteur.
Aaron Patzer, le fondateur et CEO de Mint entre en scène, tout auréolé de son récent succès au TechCrunch 40 (Mint a été élu meilleure startup). Il nous explique que Mint n'est pas seulement un service de "personal finance" (une sorte de Quicken ou Money en ligne) mais surtout un outil pour économiser des frais bancaires et gagner plus sur ses comptes épargne. Moins de commissions à payer aux banques ? Plus de rendement ? Hum, voilà qui est intéressant. Comment ça marche ? Attention, c'est novateur, disruptif et... surprenant pour les portefeuilles français. Et bien, vous autorisez Mint à anonymiser vos données bancaires et elles sont comparées à celles des autres utilisateurs de Mint. Et Mint vous donne son conseil : "si vous changiez de banque et alliez à la First Boston, vous économiseriez 1000 USD par an. Les utilisateurs de Mint qui ont vos revenus et votre profil de consommation et qui sont à la First Boston, payent beaucoup moins cher que vous et reçoivent plus d'intérêt que vous !". Comment on dit ici : "wow" ! Et ça marche : Mint a eu récemment plus de traffic sur son site que la Wells Fargo et ses membres déjà inscrits ont la possibilité de faire plus de 20 millions de dollars d'économies à eux tous. "Wow".