Il faut se méfier des bandes-annonces. Lors d’un passage récent au cinéma, la BO de Very Bad Trip (Titre original : The Hangover, la Gueule de Bois) m’avait laissé comme seule impression la certitude de ne pas avoir envie d’aller le voir. Des séquences racoleuses, un humour graveleux, des clichés à la pelle, non merci.
Mais voilà, plusieurs amis (Orange Mécanique en tête, c’est dire !), m’ont affirmé que le film méritait largement un coup d’œil et que je passerais à côté d’un bon moment de cinéma.
Histoire de ne pas rester sur des a priori, je m’y suis rendue, un peu sceptique quand même…
L’histoire : quatre copains partent en virée à Las Vegas pour l’enterrement de vie de célibataire de l’un d’entre eux. Evidemment, l’affaire va furieusement déraper lorsque, le lendemain de leur arrivée, ils s’aperçoivent avoir oublié ce qu’ils ont fait la veille, mais surtout qu'ils ont égaré le futur marié. Fâcheux… De là s’ensuit le récit de leurs deux jours de recherches intensives et de rencontres improbables (le joueur asiatique au vocabulaire hallucinant mérite le détour, le personnage est jubilatoire !).
Allan, Phil, Stu et Doug à Vegas ou les aventures de quatre copains dans la ville du Péché. Le futur beau-frère pas toujours très net voire gravement déjanté, le dentiste coincé (enfin, surtout au début), le prof beau gosse et le futur marié introuvable alignent jeux de mots et gags à la pelle. Oreilles et yeux sensibles s’abstenir. Les jurons fusent et les images (surtout le générique de fin) ne conviendraient pas à des premiers communiants. Mais qu’importe, on s’amuse de bon cœur et le temps passe très vite.
Au final, on n’évite pas quelques clichés (évidemment, on passe par la case mariage kitchissime avec costumes en lamé bleu, mais on est à Vegas ou pas ?) savamment revisités mais on rit beaucoup devant les tribulations des trois lascars tentant désespérément de retrouver le fiancé à quelques heures de la cérémonie. Ou comment l’absurde très bien maîtrisé renouvelle le genre de la comédie de potache pour en faire une excellente surprise.
Comme quoi, parfois, il ne faut pas s’arrêter à la première impression. A voir, et même à revoir, sans hésitation !