À force de parler d'un petit secteur, voire d'une quantité négligeable, on se retrouvera sur le postérieur lorsque les ebooks auront envahi le monde. Avec le lancement prochain de la boutique en ligne du libraire, attendue depuis un moment, il serait grandement temps de prendre en compte un marché réel, qui souffre avant tout d'un manque cruel de titres. Ce que Barnes & Noble veut largement compenser.
Aujourd'hui, ce sont 700.000 titres qui seront disponibles dans sa boutique, et plus de un million en une année à venir. Ce qui inclut déjà les quelque 500.000 ouvrages que Google a numérisés et mis gratuitement au téléchargement. Pour les autres, le tarif sera de 9,99 $. Un fonds démentiel pour une librairie numérique, puisque le Kindle disposerait de 325.000 ouvrages, contre 600.000 pour le Sony Reader - avec le demi-million de Google.
En tablant également sur la vente d'ebooks en divers formats, c'est bien sûr un marché plus large que vise le libraire, et contrairement à celui, assez restreint d'Amazon. Plus large éventail de consommateurs, donc développement en rapport. Pour le cabinet d'analyse Forrester, le secteur de l'ebook représente moins de 2 % du marché américain, mais B&N le considère comme un futur évident, et une nouvelle source de revenus qu'il serait démentiel de négliger.
Pour l'heure, l'autre contrainte reste le prix des lecteurs, alors que l'effort est déjà fait sur le prix des livres numériques. Les baisses de prix successives pour le Kindle ou plus près de nous pour le Sony Reader placent tout de même ces appreils à plusieurs centaines de dollars ou d'euros. Reste alors l'alternative des téléphones portables qui peut simplifier la vie, sans contraindre à investir...
Si le marché peut encore apparaître comme réduit, il n'en développe pas moins des approches extrêmement concurrentielles, chacun souhaitant prendre les premières places et être au rendez-vous, le jour du Grand Soir...