Si des progrès technologiques comme le GPS facilitent la vie d’une foule de gens, ils causent parfois la perte de certaines professions, comme celle de gardien de phare dont il ne reste que deux représentants actifs en France.
Le Phare de l’Île Vierge est le premier de ces derniers phares habités. Il se dresse sur un îlot à 1,5 km de la côte dans le Finistère dans l’archipel de Lilia. Il s’agit en fait d’un double phare : le vieux phare est le plus petit (31 m) et a été construit entre 1842 et 1845. Il a été complété par un second phare d’une hauteur de 82,5 m en 1902, qui est le plus haut phare d’Europe et le plus haut phare du monde en pierre de taille. Sa lanterne de 650 watts est visible à 27 milles (43 km) à la ronde.
Le Phare de Cordouan est le second phare français encore habité. Il se trouve à sept kilomètres de la côte, à l’embouchure de l’estuaire de la Gironde. Celui qui est parfois appelé le Roi des phares fut le premier édifice classé monument historique en 1862, en même temps que Notre-Dame de Paris.
Construit entre 1584 et 1611 et culminant à 68 mètres, il est aujourd’hui équipé d’une lampe de 2000 watts qui lui permet d’être vu jusqu’à 22 milles (35 km).
Ces deux phares devraient être automatisés d’ici la fin de l’année, signant ainsi la disparition de la profession de leurs gardiens.
Pour plus d’informations, écoutez l’excellent reportage de l’émission interceptions sur ce sujet sur le site de France Inter, et lisez les articles de la Wikipédia sur le Phare de l’Île Vierge et le Phare de Cordouan.