Les islamistes algériens et l'AQMI menacent la Chine, ses ressortissants et ses intérêts au Maghreb.

Publié le 20 juillet 2009 par Boukhari Nacereddine @argotheme

Par N.E. Tatem avec ARGOTHEME - . 

Cet article est sur POPULISCOOP - . 

Vous avez un blog, rejoignez le groupe des BLOGUEURS sur Facebook -.

Les menaces contre la Chine fusent, via internet, depuis les troubles interethniques du Xinjiang. La base militante islamiste algérienne surtout, avec sa radicalité qu'il ne faut forcément pas ignorer, jette tout son dévolu. L’AQMI (Al-Qaïda du Maghreb Islamique) mobilise ses troupes sur les forums de discussions pour que les éventuels djihadistes passent à l’acte. Les jeunes algériens dont nombreux se reconnaissent dans la pseudo-idéologie islamo-intégristes, largement entretenue par les nationalistes indécrottables du pouvoir, faute de ne pas s’embarquer en « Haragas » clandestins allant en Europe, scrutent les appels à la mort par la toile, ainsi que par l’intermédiaire de bien nombreuses filières des inspecteurs religieux ayant pignon sur et dans les mosquées.

Dans la pratique de cette nébuleuse, les menaces émanent de la base et sont ensuite revendiquées par des figures dites porte-paroles. L'ensemble de l'organisation est loin d’être structuré, mais seule la matrice idéologique guide les pas des Djihadistes où qu'ils peuvent être. Les forums Internet fédèrent les paroles et aussi les appels aux crimes.

Les islamistes algériens s’exprimant sur les forums internet ont déclenché une flopée d’appels pour s’en prendre à la Chine, ses intérêts et ses ressortissants travaillant au Maghreb. L’AQMI (Al-Qaïda pour le Maghreb Islamique) ne s’est pas encore ouvertement prononcé comme pour revendiquer ses actes, mais ses adeptes multiplient ces exhortations.

Nombreux à travailler en Algérie avec les entreprises détentrices de contrats ou bien ceux qui s’installent à leur propre compte, les estimations avancent à plus de 30 000 chinois vivant en Algérie. La chine ne parvient pas à évaluer la gravité de ces menaces diffusées sur internet. Mais elle les prend au sérieux, du fait que ce type de terrorisme est imprévisible. Un casse-tête qui n’est strictement chinois pour les services de sécurité, expliquent les experts eux-mêmes perdus devant cette recrudescence de la haine.

Suite aux derniers troubles du nord-ouest de la Chine, la région du Xinjiang, cette nouvelle donne est mise au devant par plusieurs observateurs. Les services de plusieurs pays ont créé au moins 28.000 forums contrôlés et suivis de prêt par tous les services: CIA, DGSE, MI6 (britanniques) et les Saoudiens sont les plus connus. Ils servent à faire venir des gens et de les faire parler et par la suite les identifier. Le cas des  5 noirs américains repérés et arrêtés par le FBI, sur le point d’acheter des missiles et de s’attaquer à une synagogue du Bronx, leur capture s’était réalisée par cette méthode. Un agent du FBI s’est proposé, par la suite, de leur fournir l’arsenal… Beaucoup de pays ont créé des cellules de veille et de surveillance d'internet, et qui s’avèrent d’une efficacité insoupçonnables. En fait les islamistes ne s’amusent pas à effrayer le monde, de véritables commanditaires donnent des ordres et des prédications aux « djihadistes. » Et quand ces derniers sont jeunes, désespérés dans un chômage comme en Algérie, la chaire à canons n’y manque pas.

Les émeutes ont débuté dimanche 5 juillet, en Chine, après une manifestation contre la réponse du pouvoir chinois à des heurts entre des membres de l'ethnie Han, majoritaire dans le pays. Des ouvriers ouïghours, appartenant à la communauté turcophone et sunnite peuplent aussi pour moitié cette région dont la capitale est Urumqi. Entre 300 à 500 civils, selon les autorités, sont descendus ce jour dans les rues d'Urumqi, capitale de la province autonome. Des véhicules ont été saccagés ou incendiés.

Jusqu’à là épargnée par les attaques de la nébuleuse Al-Qaïda, cette fois à partir du Maghreb les appels n’ont pas cessé. Déjà lors des préparatifs de jeux olympiques, les autorités chinois ont déjoué un projet d’attentat et arrêté un groupe d’ouïghours. Lors du raid des services de sécurité, dans un quartier de la capitale Urumqi, des armes ont été trouvées.

Les responsables chinois sont sur le qui-vive depuis ce fait. Le président, Hu Jintao, a renoncé au G8 et a quitté l’Italie suite aux troubles du Xinjiang. Ils ne vous diront jamais que c'est un signe de panique, mais il y a une inquiétude évidente.

 Selon la presse écrite algérienne les chinois sont tenaces « Nous réaliserons les projets dont nous avons la charge en Algérie et rien ne pourra nous changer d’avis. » Selon le secrétaire de l’ambassade de Chine à Alger.