« Selon l’UNEF, 29 universités continuent de réclamer des frais d’inscription indus », peut-on lire sur le site du Monde. En cause, les frais de scolarité supplémentaires demandés par certaines universités aux étudiants, le plus souvent pour financer des formations coûteuses, pour lesquelles la dotation étatique n’est pas suffisante.
Le supplément, réduit dans la plupart des cas, peut parfois atteindre plusieurs milliers d’euros, comme à Grenoble-II. Le premier syndicat étudiant a beau jeu de dénoncer les universités « hors la loi » : la loi ne permet pas, pour l’heure, que les universités fassent véritablement appel au financement privé.
Or, celui-ci serait nécessaire pour que les formations à vocation professionnelle des universités puissent faire jeu égal avec les écoles privées, comme le rappelle l’un des vice-présidents de Grenoble-II, Alain Fernex. Cela est notamment vrai pour les instituts d’administration des entreprises (IAE), en concurrence avec les écoles de commerce privées.
Demander toujours plus de financements publics, tout en refusant obstinément la sélection, comme le fait l’UNEF, n’est pas raisonnable : l’état des finances publiques ne permet pas ce luxe. Une réelle ouverture au financement des universités par le privé, couplée à une introduction de la sélection à l’entrée, permettrait déjà de résoudre une partie du problème.
Au-delà, on peut aussi considérer qu’un étudiant sera d’autant plus motivé à travailler à l’Université que lui, ou sa famille, auront dû s’acquitter de frais d’inscription élevés, sans être exorbitants.
Roman Bernard