Regroupant plus de 1.500.000 PME, la Confédération Générale des Petites et Moyennes Entreprises (CGPME) est une organisation patronale interprofessionnelle, privée et indépendante dont la fonction est d’assurer la représentation et la défense de l’ensemble des petites et moyennes entreprises, tous secteurs confondus (industrie, commerce, services, artisanat), au niveau national, tant auprès des pouvoirs publics que des partenaires sociaux. Son Président de la Commission Formation et Education, M. Jean-Michel Pottier, dresse un état des lieux du contrat de professionnalisation au sein de ces structures particulières.
Le contrat de professionnalisation n’a plus de secret pour les grandes entreprises. Les PME ont mis plus de temps pour s’approprier ce type de contrat. Quelle est la tendance actuelle ?
J.-M. P. : Contrairement à votre affirmation, le contrat de professionnalisation a toujours été un outil apprécié des PME dans lesquelles 77% des 177.500 contrats ont été conclus en 2008.
Ce contrat permet, dans le cadre du projet de l’entreprise, d’insérer dans la structure professionnelle, un jeune ou un moins jeune titulaire d’une formation qualifiante, certifiante ou diplômante en adéquation avec le métier exercé dans l’entreprise.
Quels sont les secteurs d’activité où le contrat de professionnalisation est le plus populaire ?
J.-M. P. : Le contrat de professionnalisation est adapté à tous les secteurs d’activité. On observe toutefois une prédominance des métiers transversaux.
Quel doit être le rôle de l’entreprise accueillant un jeune en contrat de professionnalisation ?
J.-M. P. :En amont de ce contrat, une attention particulière doit être apportée à la définition du poste à pouvoir, au recrutement du candidat, à la définition du contenu et des objectifs de formation.
Dans cette approche, le rôle de l’OPCA est déterminant en matière d’accompagnement de l’entreprise et de financement de la formation.
Le début du contrat s’avère déterminant pour la réussite de l’insertion professionnelle. Enfin, le tutorat est à promouvoir de manière systématique afin d’optimiser l’intégration du salarié dans l’entreprise.
Quels types d’améliorations sont nécessaires pour rendre le contrat de professionnalisation plus efficace et mieux perçu par les entreprises ?
J.-M. P. : Le contrat de professionnalisation souffre d’un déficit d’incitations financières par rapport au contrat d’apprentissage. Les nouvelles mesures annoncées par le gouvernement sous forme d’une subvention de 1.000 euros par contrat (montant porté à 2.000 euros pour certains publics) vont dans le bon sens et répondent à une demande récurrente de la CGPME. A l’instar de l’apprentissage, la question du crédit d’impôt reste à traiter. Et celle de l’accompagnement de la TPE et de la PME dans son processus de recrutement se pose également.
Enfin un effort important est à faire en matière de communication et d’orientation des jeunes qui connaissent encore malheureusement trop mal le contrat de professionnalisation