Pécresse : Grosse enveloppe pour le numérique en université

Interviewée ce matin sur la chaîne France Info, la ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche a sorti de son sac à main une enveloppe de 16 millions € pour assurer le développement du numérique dans les universités.
Qu'est-ce à dire cependant ? Qu'elle souhaite un réseau sans fil type WiFi dans les établissements, augmenter la présence de podcasts pour les cours, placer plus de contenu pédagogique en ligne, et même filmer des cours qui seront retransmis sur des sites de streaming, pour passer de 2 % aujourd'hui à 10 % à l'avenir. Quel avenir ? Rien n'a été précisé...
D'ici en revanche à ce qu'un syndicat fasse couper le réseau WiFi par principe de précaution, comme ce fut le cas dans des lieux publics par le passé, on n'aura plus que ses yeux pour sourire...
En outre, elle désire la mise en place d'un « espace numérique de travail, avec toutes les données du cursus de l'étudiant, et un dialogue possible avec son enseignant ». Des paroles que l'on a déjà entendues en mai 2008, durant les Assises du numérique, où la ministre, intransigeante, annonçait pieusement le programme : « 100 % des documents pédagogiques numérisés pour 100 % des étudiants ». Il faut bien entrer en résonnace avec les digital natives que sont les étudiants de demain...
On pourra, juste si l'on a envie de creuser, se replonger dans son discours de l'occasion. « Le numérique a vocation à faciliter la vie de l'ensemble des personnels et des étudiants. C'est aussi un outil de démocratisation », assurait la ministre.
Mais il ne s'agit pas que de simplifier la vie des étudiants : on va également mettre en place des programmes de lutte contre le plagiat et la copie, conformément aux indications remises voilà un an et demi par Henri Isaac, maître de conférences en sciences de gestion à Paris IX-Dauphine, dans son rapport.
Ce dernier n'y allait pas de main morte sur l'état des universités en France. Selon lui, deux objectifs étaient à viser : « améliorer la qualité de service aux étudiants pour faciliter leur réussite dans le parcours universitaire » et dans le même temps « mettre l'université française au niveau des meilleures universités étrangères ».