Le poète-fonctionnaire avait écopé dans un premier temps de trois années de prison pour avoir offensé le président, mais un nouveau verdict l'a acquitté. Devant la cour d'appel, l'accusé a été innocenté par le juge qui a considéré d'une part le côté intime de ses textes, lesquels n'étaient pas destinés à être publiés ni diffusés.
Cependant, pour le juge, le poète-fonctionnaire « n'avait pas l'intention de manquer de respect au président de la République », assure une source judiciaire auprès de l'AFP. L'avocat, dont les paroles ont été reprises par la presse du pays, a estimé que ce retournement incarnait une véritable victoire « pour la liberté d'expression ».
Le texte incriminé était un poème écrit par Mounir à destination de l'un de ses collègues, mais que d'autres n'ont pas du tout toléré, estimant qu'il y avait là matière à délation. Une de ses collègues avait ainsi formellement déposé plainte pour ce texte dirigé contre le président en place depuis 1981...