Faire du bénévolat ou être bénévole

MÉLINA vit avec de la douleur chronique depuis plus de 25 ans, et elle a été reconnue en 2002 seulement, comme une personne handicapée physique, rétroactivement depuis 1981. Elle reçoit maintenant des soins médicaux conservateurs, c’est-à-dire, des remèdes qui atténuent de moitié les douleurs chroniques. Douleurs qui hypothèquent continuellement son énergie au quotidien, et sans remèdes contre les malaises, ce sont des douleurs qui rendraient fous, n’importe quelle personne, en excellente santé physique et mentale. Pour les soins palliatifs à venir plus tard, lui a-t-on confirmé, MÉLINA espère en retarder l'échéance de plus en plus. Seul son loisir de l'écriture la tient en vie, afin de rester active dans la communauté et dans la société.

NON À LA VIOLENCE

Deux situations apparaissant aux premiers abords comme désespérantes, viennent de se résoudre dans la vie de MÉLINA. Comment ça, me direz-vous sûrement ? Et bien premièrement, celle-ci vient de fermer la porte de la fausse amitié, à une personne généreuse mais violente psychologiquement, qui lui venait en aide.

Il y a des gens qui font du bénévolat, et il y a des personnes qui sont des bénévoles

La seconde situation assez stressante pour MÉLINA: on lui envoie un état de compte de $27. qui selon elle, a vraiment été payé auprès de l'organisme communautaire de sa région. Même son intervenante temporaire au CLSC n'a pu résoudre l'énigme; étant en conflit d'intérêt. C'est encore le système D qui fut son mot d'ordre du jour. ( Débrouillardise )

MÉLINA a passé plus d'une heure à expliquer et à radoter la même rengaine, à la comptable de l'organisme communautaire. Rien à faire, elle se sentait encore à la limite de ses faiblesses physiques et psychologiques. Dorénavant, MÉLINA sait quand arrêter avant de retourner en santé mentale; ce qui ne lui est plus arrivé depuis neuf ans, en plus de ne plus prendre de remèdes pour la maladie mentale.

Donner à César ce qui revient à César, et à MÉLINA ce qui revient à MÉLINA

Bravo MÉLINA, tu as su rester courageuse et debout, face aux adversités de la vie, qui touchent bien des personnes, encore plus démunies que toi ! Adversités qui pourraient bien être évitées, la plupart du temps. Celle-ci me réponds sur le champs:" Oui mais, ça en fait baver et chier bien du monde d'agir comme notre conscience nous le dicte."

Bien des personnes n'ont plus la force de se battent comme des madones dans l'eau bénite. Pour l'eau bénite et le bénitier, cela ne fait plus partie de la vie de MÉLINA, depuis hier soir. Souvent, ces braves personnes trop bonnes et ignorantes des lois de la vie, prennent les tristes et froids corridors des hôpitaux, autant pour la maladie physique que mentale. La lourdeur bureaucratique du système social et gouvernemental est établi pour écraser encore davantage, la personne déjà assez affaiblie. Quelle désolation !

Patricia Turcotte © Le 28 juin 2009