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Réflexions

Publié le 16 juillet 2009 par Jplegrand

Il leur reste encore un peu de temps, un petit peu de temps...

En politique,  il est important de savoir reconnaître ses erreurs. On peut se croire un grand stratège, seuls les faits disent la vérité. On peut élaborer bien des plans, il n' y a aucune méthode qui puisse garantir le succès d'un seul homme  et cela est d'autant plus vrai que l'exigence contemporaine et universelle est le partage du pouvoir, la négation de toute autocratie ou de ses formes dérivées si courantes dans tous les systèmes étatiques non autogestionnaires.
 En général d'ailleurs les politiciens parce qu'ils n'ont qu'une idée très restreinte de la démocratie sont persuadés que leurs idées sont celles qui permettront de changer le monde ou plus exactement d'adapter le monde à leur volonté, de le modeler à leur désir. Ils sont persuadés, guidés par leur orgueil, qu'il suffit de conquérir le pouvoir pour que le monde se plie à leurs exigences. Ils font preuve d'une lamentable  cécité, d'une  désespérante ignorance.   En s'enfermant dans leurs systèmes de pensée, dans leur logique à trois francs six sous, ils bannissent tout esprit scientifique, négligent l'effort théorique  d'analyse du réel préférant  de loin les idéologies qui les confortent dans leur autosatisfaction; les principes du monde,  ils sont persuadés que c'est leur cerveau qui les a créés, faisant preuve d'un vide philosophique irrémédiable.

Le monde politique, hélas,  fourmille de ces dirigeants au maigre talent, qui n'auront jamais l'intelligence de reconnaître leurs erreurs et surtout qui enflés de leur suffisance ne peuvent imaginer un seul instant que d'autres puissent ouvrir des horizons nouveaux.  Parfois saisis par l'angoisse de ce que le peuple peut engager, pressentant leur pouvoir vasciller, ils imposent leur droit, cousu à leur mesure, n'écoutent même plus leur entourage et se plongent dans la spirale du mépris, du rejet des autres, de l'insulte, voire de la répression et de la violence. Alors le pouvoir devient plus dur, voire plus féroce, efficace dans le commandement autoritaire et dans la couardise,  il conduit le dirigeant à mentir et à pousser  les siens  au mensonge  direct, ou par omission, il transforme ses adversaires en ennemis, et ses alliés en traîtres potentiels, il ne fait que reproduire les rapports de force séculaire du pouvoir dans une société de classes. 
  Misérable dirigeant, que sais-tu diriger ? On attendait de toi que tu ouvres des voies, on t'a donné ta chance et tu as cru qu'il suffisait d'accomplir ton rêve de puissance pour que le monde te reconnaisse dans cette gloire  dérisoire et pour l'éternité.  Tu as pensé qu'en méprisant les plus faibles, en insultant ceux qui n'ont pas de titre mais qui ont expériences et sagesse, que ton pouvoir perdurerait ? Tu es le pur produit d'appareils qui sont à la solde de la domination de classe, qui t'ont fait croire que la conquête électorale pourrait t'émanciper des contingences du capital par le simple fait qu'élu tu scandais des idéaux républicains depuis longtemps foulés aux pieds par tes pairs. Certains t'ont tendu la main et tu as cru qu'elle allait te poignarder, tu n'as pas su saisir l'occasion de devenir le dirigeant qui humblement serait au service de grands desseins, de ceux qui t'ont toujours parus utopiques et que tu as rejetés à tout jamais.
 Peut-être que le mouvement populaire te contraindra  à faire machine arrière, peut-être même, sous l'influence des masses en action en viendras-tu à reconnaître tes trahisons successives, mais on  n'efface pas l'histoire. Et celle-ci par moment s'accélère, fait des bonds.  On est chacun comptable de ses actes. Tant pis pour toi, l'histoire ne t'appartient plus, il est trop tard.Trop tard pour toi, trop tard pour beaucoup de tes semblables. Une ère nouvelle s'annonce, elle sera le fruit de grands combats, le fruit d'une oeuvre collective qui dépassera les pâles ambitions de ta triste caste de dirigeants  sourds aux mouvements profonds  de la société. Toi et les tiens ,  demeurerez esclaves du passé.

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