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Street art

Publié le 16 juillet 2009 par Jeudilyon

Des couleurs à la ville

Street art
H
andicap International, L'Institut Paul Bocuse, GFC Construction, et bien d'autres institutions ont déjà fait appel à Lyonbombing. Cette jeune association de graffeurs lyonnais a la cote et entend faire changer les regards sur cet art né dans les rues de New York au début des 70's. Jeudi Lyon donne la parole à Alexis/Shef, président de Lyonbombing.
Depuis quand existe le Lyonbombing ?
Notre site a vu le jour le 15 avril 2004 et se présentait à la base sous forme d’une galerie photo reflétant la scène du graffiti lyonnais. Au printemps 2008 nous décidons de créer une association autour de ce site en changeant d’orientation. Notre but ? Modifier le regard des gens sur le graffiti et promouvoir son aspect artistique. Depuis, Lyonbombing regroupe des artistes graffeurs lyonnais souhaitant exercer leur passion du graffiti.
Lyon est connue dans le monde du graffiti ?
A l’échelle mondiale, on ne peut pas dire que Lyon soit incontournable. Au niveau européen, on parle beaucoup de Berlin, Barcelone, Paris, Milan… En France, Lyon fait partie des quelques villes à se démarquer. Mais nous restons encore timides en comparaison avec Paris, Marseille ou Toulouse !
Quels sont les Lyonnais les plus connus dans le milieu ?
On distingue plusieurs formes de notoriété. Dans le milieu artistique, je pense d’abord à Brusk, un des premiers graffeurs reconnu comme un artiste à part entière. Dans une approche strictement graffiti, je pense aux précurseurs lyonnais : Soon, Diams, les Sok, Ombre… Puis aux 3BK, NLK, DKR, plus récemment aux KMF et leurs fresques de qualité, aux 4GR, OSP, AK, NB… J’en oublie certainement !
Le graffiti lyonnais a ses propres caractéristiques ?
De par l’architecture de la ville, on peut parler de caractéristiques propres à Lyon… Tels que les quais restés graffés longtemps. A l’inverse de Paris les tunnels de métro ne sont pas ou très rarement graffés. Certains parlent d’un style lyonnais. Chacun oriente son style en s’inspirant plus des autres qu’à la ville dans laquelle ils vivent.
Le graffitti est-il compatible avec la législation à Lyon ?
Clairement non ! La ville ne met à disposition aucun mur pour les graffeurs ! Les seuls murs autorisés ou tolérés le sont devenus par la force des choses ! D’un côté, je comprends la lutte anti-tag mise en place par la municipalité visant à nettoyer les murs dégradés. Mais parallèlement il serait intéressant de penser aux graffeurs qui ne demandent qu’à pratiquer leur art… Cette année, l’exposition "Tag au Grand Palais" a attiré plusieurs dizaines de milliers de visiteurs. Le public est de plus en plus réceptif à cette nouvelle forme d’art. Peu de temps après, 60 taggueurs comparaissaient au fameux procès de Versailles… C’est là tout l’esprit contradictoire du graffiti.
Avez-vous des projets emblématiques, des réalisations à venir ?
En ce moment, l’association connait un franc succès ! Notre champ d’action s’étend de la prestation artistique pour professionnels et particuliers à la peinture entre amis les week-ends. A titre d’exemple, nous décorons des chambres d’enfants ou proposons des posters personnalisés. Il y a un mois, nous avons aussi décoré une palissade de plus de 60 m pour l’entreprise GFC Construction.
Dernièrement, nous avons réalisé une fresque murale de 30 m sur le thème des "Schtroumpf", juste pour le plaisir de peindre entre amis. D’autres fresques vont fleurir sur Lyon… Promis !
Propos recueillis par E.G.Des clics
Le site Lyonbombing
Le Tag au Grand Palais

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