Apocalypse 2024
"La vision du site "Lyon 2024" nous laisse aussi perplexes que vous.
Nous avons des ouvrages sur Lyon 2010, Lyon 2013, Lyon 2020.
Dans le livre "Scènes de vie en 2024" par Christian Saint-Etienne, nous trouvons 2 pages sur Lyon en 2024, devenue une puissante capitale rivalisant avec d’autres grandes métropoles européennes. Vision tout à fait différente de celle proposée par le site qui vous intéresse..."
Cette réponse en ligne du puissant "Guichet du Savoir" de la bibliothèque de Lyon laisse entrevoir la curiosité que suscite "LYON2024". Le débat agite même les principaux forums lyonnais. On s’interroge sur cette vision du futur de Lyon. On s’agace de l’anonymat de son (ses) auteur(s).
Une vision apocalyptique de la ville promue à grands coups de pub sauvage sur la blogosphère et les réseaux sociaux entre Rhône et Saône : voilà, en résumé, l'objet du délit de ce mystérieux site, lyon2024.com qui a réussi un joli coup en se faisant connaître des internautes lyonnais.
La réalité est plus complexe. L'image de Lyon ravagée, la vue de ses principaux édifices littéralement soufflés provoque le malaise.
Terrorisme, attaque chimique, explosion nucléaire, syndrome post 11 septembre ou AZF… Les montages vidéo défont l’image de la puissante métropole européenne. Sur fond de discours tonitruants du maire de Lyon en pleine campagne électorale, défilent des paysages de désolation. Effet garanti !
On pense "Apocalypse 2024", film SF américain de 1974 dont le titre original (A boy and his dog) évoque l’errance d’un jeune homme débrouillard mais inculte et son chien télépathe à l’intelligence aiguë dans un univers post-apocalyptique.
Vision artistique ou simples élucubrations d’un PAO agité du mulot ? Les critiques n’ont pas tardé à réagir. Certains pointant du doigt la pauvreté du message. D’autres dénonçant une critique radicale du développement de Lyon, craignant que cette macabre iconographie dissimule un obscur projet politique.
La réponse viendra. Sans doute avant 2024.
Emmanuel Guerlain
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