Je connaissais Bernard Giraudeau, comme tout le monde je pense, en acteur français incontournable, en comédien aussi.
Et puis en 2007, j'avais lu et aimé Les Dames de Nage, alors en bonne curieuse que je suis, j'ai lu Cher amour, aux éditions Métaillié toujours, paru en cette année 2009.
Je l'ai lu, "mouais", et puis je l'ai fermé, et je n'y ai plus pensé. Et tout est là.
Voici que Cher amour de Bernard Giraudeau, des semaines après sa sortie, reste en tête des ventes, et est en passe de devenir le best-seller de l'été des français aux côtés des derniers opus de messieurs Musso et Lévy.
Et c'est là, que je me suis demandée si j'étais bien comme tout le monde.
Parce que moi, Cher Amour, et bien cela m'a passablement gonflé.
Bernard Giraudeau s'adresse à une femme qui ne le connaît pas, et qu'il aime en secret, j'imagine (et là j'avoue que je ne suis plus compétente) que ce doit être la première grosse ficelle, car il doit y avoir beaucoup de madames qui en France, rêveraient que Bernard Giraudeau les aime en secret, sans même qu'elles ne le soupçonnent. Rendez-vous compte, Bernard Giraudeau, quand même, qui est officiellement aussi beau à trente qu'à soixante ans !!!!
Mouais 1.
Ensuite, le concept est simple, le message très clair, monsieur Giraudeau nous explique, que si on a pas de sous, ben c'est pas grave, il suffit d'aller au théâtre, et le voyage il est là.
Sauf qu'en alternant un chapitre sur ses souvenirs de voyage au Chili, en Amazonie, au Cambodge et un chapitre sur les souvenirs de théâtre, ben, monsieur Giraudeau, il nous montre bien aussi que lui, il fait les deux.
En temps de crise, où perso, je suis à dix euros près tous les mois, ça a du mal à passer pour moi, comme message.
Enfin, et pour clore cette chronique, je dirais que sur la forme, Giraudeau se cache et se corrompt, derrière des phrases estampillées France "là-bas, il n'est d'ombre que celle de l'oiseau..." par exemple, genre, sur les traces de Victor Hugo, je vous raconte mes souvenirs, de biture dans les ports du bout du monde, mes souvenirs d'homme de théâtre aux côtés par exemple de Fanny (Ardant, ça ça doit être la ficelle pour les messieurs en vacances), alors, que nous, ben, il ne nous reste plus qu'à travailler plus pour gagner plus. Argh.
N'est pas écrivain qui veut.
Cher amour / Bernard Giraudeau, Métaillié