Les White Wizzard doivent être des fétichistes indécrottables. En effet, dès les premières mesures de « High Speed GTO », on a l’impression que tout est resté en l’état, comme cryogénisé aux débuts des années 80, à Londres, en plein milieu de la marée New Wave Of British Heavy Metal. Il est vrai qu’une poignée de nostalgiques, peu concernés par les évolutions assez brutales du metal au cours de ces dernières années, semblent entretenir un jardin secret, hors du temps, après, probablement, avoir été élevés avec la musique de leurs parents. Le premier albums de ce groupe de LA est plutôt charmant et assez bien troussé. Il est vrai qu’au sein d’un label extrême comme Earache Records, qui a sorti de l’underground un genre comme le grindcore, cela semble un peu incongru d’entendre un groupe au chant clair, aux rythmiques déliées et aux mélodies raffinées. Quoi qu’il en soit, ici, c’est un metal simple et humble qui est à l’œuvre, pas de refrains grandiloquents (quoi que « Megalodon » est un peu pénible dans le genre) et une quantité de riffs carrés et de solis bref et précis. Les White Wizzard creusent leur sillon tranquillement et tentent de retrouver l’innocence de ce metal du début des 80’s pas encore concerné par les passages appuyés en radio et les rotations intensives sur MTV. Perso, ça fait un bien fou de revenir aux sources et d’entendre ce style bien plus léger que n’importe quelles productions death/black scandinaves du moment. Oui, je sais, ça fait un peu vieux con mais j’assume. À écouter en priorité « Octane Gypsy », « March Of The Skeletons », « Into The Night » et « High Speed GTO ».
Laurent Gilot
White Wizzard, High Speed GTO (Earache Records)
Sortie le 13 juillet 2009
www.whitewizzard.com
www.myspace.com/whitewizzard
White Wizzard, High Speed GTO, Vidéo