J'en avais déjà parlé ici, et le gouvernement le confirme, la prime à la casse va coûter à l'Etat 390 millions d'euros au
lieu des 220 millions prévus. De quoi agrandir le gouffre du déficit de la France.
Une prime qui a marché, mais faut vraiment regarder qui en a profité, mais j'y reviens aprés*. Donc premier bilan, elle coûte chére. Le gouvernement et Estrosi ont décidé de l'arrêter
progressivement sur un an, avec pendant les six premiers mois une prime de 700 ou 800 euros, ramenée ensuite à 400 euros.
Certes elle a maintenu un peu les ventes de voitures neuves, 20 à 25% des véhicules neufs vendus ont fait l'objet d'une prime à la casse. Soit 175.000 voitures, pour une bonne part des citadines.
Pas d'euphorie pourtant chez les concessionnaires : à petites voitures, faibles marges.
*Et surtout la prime à la casse à y regarder de plus près, elle a surtout donné un grand bol d'air aux usines délocalisées des constructeurs français et aux constructeurs étrangers eux-mêmes.
Parmi les huit voitures dont les ventes ont le plus progressé en France au premier semestre, on en trouve six assemblées hors de l'Hexagone. Ainsi, la Renault Twingo, dont les ventes ont bondi de
65%, sort de l'usine Renault de Novo Mesto, en Slovénie. Les Citroën C1 et Peugeot107, dont les ventes ont, respectivement, progressé de 55 et 44% sont produites en République tchèque. On trouve
également dans ce classement la Fiat 500, fabriquée en Pologne. Les usines françaises semblent plus profiter des nouveautés (Renault Scénic, Peugeot 3008) que de la prime.
Donc cette prime de relance du secteur automobile a bien profité encore une fois aux pays de l'Est.
La prime à la casse prive, aussi, le marché de l'occasion de petites voitures pas chères, qui pourraient faire la joie de jeunes étudiants ou de ménages en quête d'un second véhicule.
Bien sûr notre gouvernement de bourricot, se plaît à dire que cette prime est une réussite, mais malheureusement pas pour l'emploi en France.
Merci à Mykaia pour le dessin.